KATATONIA - Nightmares as extensions of the waking set
Style : Dark / Gothic / Doom / Stoner
Support :
MP3
- Année : 2025
Provenance du disque : Reçu du label
10titre(s) - 44minute(s)
Site(s) Internet :
KATATONIA FACEBOOK
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    (18/20)
Date de publication : 23/06/2025
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La suède dans toute sa diversité musicale !
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La Suède est un pays doté d'une grande richesse musicale, bien loin de l'image qui colle communément et habituellement aux scandinaves ! En effet, quels points communs entre des groupes comme GHOST, THE NIGHT FLIGHT ORCHESTRA, ECLIPSE, KATATONIA, CAVERN DEEP, KLASTOS et bien d'autres ? Je ne vois pas ! Voici le 13ème album studio de KATATONIA, qui a commencé sa carrière au début des années 90. Il n'a jamais eu les honneurs de notre site et je vais donc combler cette lacune. N'étant pas un spécialiste de ce style musical, vous voudrez bien excuser mes imprécisions, sachant que ce qui est important, dans la musique, c'est surtout ce que l'on ressent, je pense. Mais alors, pourquoi donc s'intéresser à ce groupe ? C'est d'abord par curiosité que je me suis rapproché du groupe, qui ne rentre pas tout à fait dans mes critères. Comme j'ai trouvé que le chant était vraiment digne d'intérêt, et que je suis sensible à cet instrument, je me devais de gratter un peu plus loin. Si le groupe s'inscrivait, au début de son existence, dans un courant Death/Doom métal, il a évolué au cours des années, pour venir flirter avec le Métal Prog. La tonalité qui se dégage de l'album, c'est un Doom métal mélancolique, dépressif et quelque part romantique, mais pas que. Certains parlent même de Spleen Métal ! D'ailleurs, rien que le titre de l'album est déjà le signe que je ne vais pas avoir droit à un spectacle de bal-musette ! Pour les plus spécialistes d'entre nous, Il est également question de Shoegaze (littéralement “regarder ses chaussures”) lorsque l'on évoque le son du groupe. En langage béotien, cela veut dire que les sons de guitares sont bourrés d'effets, de distorsion, avec l'utilisation de pédales, forcément regardées vers le bas ! C'est un peu réducteur, car cet album m'a réservé, somme toute, quelques belles surprises ! Je vais donc essayer de ressortir quelques impressions de cette oeuvre dense et compacte. Un mot encore, concernant le son qui est un modèle de clarté, et c'est bien ce qu'il faut, si l'on veut apprécier au mieux ce paysage sonore.
Thrice, le premier titre de l'album, met tout de suite dans l'ambiance. C'est sombre, lent, lourd. Les riffs sont puissants et les guitares ne demandent qu'à cracher les décibels. L'atmosphère est pesante, caverneuse et pourtant, le chant de Jonas RENSKE est clair, mélodique, soigné, et apporte un contraste saisissant au morceau . Par moments, le titre me fait penser à certains morceaux de GHOST, leurs compatriotes. The Liquid Eye a une ambiance qui se rapproche des groupes de prog, avec un magnifique refrain. Wind Of No Change fait dans le métal épique, totalement symphonique, dans un style proche de NIGHTWISH ou UNLEASH THE ARCHERS. Le chant est superbe, accompagné par de belles guitares, tant en rythmique qu'en solo. Les choeurs sont majestueux, comme il se doit. Je suis désolé de me répéter mais le traitement de la voix de Jonas RENSKE me ramène inévitablement vers celle de Tobias FORGE, avec cette même théâtralité. Changeons complètement d'atmosphère avec Warden, qui a un petit coté pop. C'est plus ouvert, légèrement, je vous l'accorde. La basse, bien ronde et impactante, impose un rythme lent et posé. Les guitares dessinent de belles arabesques, entrecoupées par de brusques montées en puissance. La structure du morceau est vraiment proche du prog avec ces changements de rythme et une ambiance à la Steven WILSON ou PORCUPINE TREE. Malgré la puissance dévastatrice des riffs, il y a toujours des harmonies délicates, comme sur Eften Solen. Sur ce titre, la voix de Jonas RENSKE, juste accompagnée du piano en est un bel exemple. C'est un très joli morceau, qui tranche avec le reste de l'album, en apportant une grande bouffée d'air. Pour l'anecdote, je signale que ce titre est chanté en suédois. Vers la fin du titre, des éléments électroniques viennent se rajouter progressivement à l'ensemble pour apporter un effet hypnotique. Une atmosphère complètement mélancolique à la tAKIDA s'empare de Départure Trails, avec une basse bien mise en avant. La guitare rajoute à l'ambiance évanescente du morceau. D'un seul coup, et comme une évidence, c'est KLONE, l'admirable groupe français de Métal Prog, qui me vient à l'esprit. Il y a ce même genre de climats éthéré qui sait rester puissant. Le dernier morceau de l'album, In The Event Of, est lent, porté par une voix claire et douce. La basse ronronne, et tapisse le fond du morceau. Le refrain est puissant et démonstratif. Il y a un superbe solo de guitare en mode Hard/Heavy bien torturé qui fait monter la température. Le chant devient hypnotique et la double grosse caisse rajoute encore plus de tension à la fin du morceau.
Ce nouvel album de KATATONIA doit être obligatoirement écouté de nombreuses fois pour pouvoir apprécier, à sa juste valeur, le gros travail d'écriture de Jonas RENSKE, leur tête pensante. Il y a, en fait, beaucoup plus de climats et de variations que ce que je pouvais en penser, naïvement peut-être, avant d'entamer l'écoute de l'album. Le groupe est en tournée européenne avec EVERGREY et KLOGR,à la fin de l'année, et ils seront de passage par Lyon et Toulouse, avant de se produire à Paris, au Trabendo, le 10 décembre.
KATATONIA est :
Jonas RENKSE - Chant Niklas SANDIN - Basse Daniel MOILANEN - Batterie Nico ELGSTRAND - Guitare Sebastian SVALLAND – Guitare
Thrice : cliquez ici
Lilac : cliquez ici
Departure Trails : cliquez ici
Warden : cliquez ici
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