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30/06/2009
Game over
NEVA
 
NEVA, groupe de la région de Perpignan, est formé de 5 musiciens, qui ont déjà de la bouteille et donner de leur personne un certain nombre d'années au service du Rock. Auteur, sous le nom de WYCH ELM, d'un album Mater Cristi en 2002, le groupe, sous le nom de NEVA cette fois-ci, nous propose un nouveau florilège de leur savoir-faire 2009 : Game Over.

D'entrée de jeu, la bande à Rémi ORTS (guitares, synthés, piano et auteur de quasi toutes les compositions de l'album) annonce fièrement la couleur et nous renvoie à l'époque de nos 20 ans (du moins les miens !) : du mélodique et efficace Hard Rock mâtiné de Métal sauce 80's. Un petit air d'époque de VAN HALEN, dans les mélodies et le style d'écriture (Devil Il Your Friend), se fait sentir ici ou là. Rythmiques solides et carrées, fougueuses à l'envie grâce au batteur Yannick DEUDON et au bassiste Patrick DO, guitares énergiques à la rage contenue (Rémi ORTS et Jacques ELLIAS), le tout agrémenté de bruitages et d'intro bien penser (flûte sur End Of Time, guitare "unplugged" sur Far The Heaven, claviers très Space-Rock sur The Cosmic Great Love par exemple), les 15 compositions sont accrocheuses et suscitent un réflexe bien connu des Hardos de tous poils : ce mouvement d'avant en arrière de la tête ! Mais NEVA a su aussi insuffler une petite note d'originalité dans ses titres : le chant de Laurent N'DONG 'ONDO (auteur aussi des textes). Si ce chant, très théâtral, à la frontière du lyrique pourra heurter la sensibilité de certains, d'autres y trouveront leur bonheur.
Et puis reste le choix de la langue : 9 titres sont chantés en anglais, dont une superbe ballade mélodique aux effluves Rock Folk (Life). Ces titres ont ma préférence. J'ai plus de mal avec les 6 titres chantés en français, plus basiques (je fais référence ici aux nombreux albums distribués par BRENNUS) et ou Laurent s'attife d'un certain maniérisme. Là ou certains réussissent et s'épanouissent (je pense à Chattos, le chanteur de MESSALINE), Laurent semble quelque peu à la peine (Tsunami). Mais cela n'entache en rien l'engouement dont NEVA est le conducteur.

Malgré une production limite mais acceptable par les moins exigeants d'entre nous, Game Over engendre l'enthousiasme. Et ravive de fort belle manière l'envie de se replonger dans les années 80' et leurs cohortes de groupes Hard Rock.
Ben
Date de publication : mardi 30 juin 2009