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01/11/2009
Insurrection
NIGHTMARE
 
Note de METAL INTEGRAL : Première chronique de Vix qui vient de rejoindre notre équipe ! Nous lui souhaitons le meilleur avec (et sans) nous ! Le hasard veut que NIGHTMARE soit un de ses groupes préférés et que je mette sa chronique le soir de leur concert des 30 ans !
Alors bienvenue Vix !

NIGHTMARE nous livre Insurrection, son (très attendu) cinquième album, depuis le live immortalisant la reformation du groupe en 1999.
S’éloignant du côté plus trashy de Genetic Disorder, NIGHTMARE opère un retour à un style plus classique.

Retour aux sources qui ravira plus particulièrement les fans de Metal des années 80', ou celles et ceux, qui comme moi, adorent Cosmovision ou le plus mélodique The Dominion Gate.
Néanmoins, ne pas confondre traditionalisme avec immobilisme : le Metal de NIGHTMARE a su évoluer avec son temps et nous parierons que dans cette modernité, le nouveau guitariste, J.C. JESS, n’y est pas étranger…
L’album démarre avec Eternal Winter, très efficace qui pose d’entrée les jalons d’un album dans la plus pure tradition du Heavy. La rythmique est assez lourde, éclairée par une ligne de guitare simple et enlevée. Le chant puissant tout au long du morceau montre avec talent tout ce dont Jo AMORE est capable. Avec sa voix, il fait évoluer la fin du morceau dans un registre plus doux et mélodique. Dès la première piste, l’auditeur sait donc à quoi s’attendre et ne sera pas déçu.
La suite des titres reprend la plupart du temps la même structure. Ce qui offre ainsi une certaine homogénéité à l’album : les pistes commencent généralement par une solide introduction dans le plus pur respect du Heavy laissant ainsi Jo AMORE porter la chanson de sa riche tessiture. A mi-parcours, le pont structure de son originalité l’ensemble, avant que la voix ne reprenne, pour un final dont on ressort souvent le souffle coupé.
Target For Revenge s’impose comme la ballade de l’album. Elle offre une sympathique apparition de chœurs, loin toutefois de ceux récurrents, de Cosmovision.

La cinquième chanson, Three Miles Island, se démarque particulièrement, notamment par sa durée (8’44). L’introduction commence par le texte de Walter CRONKITE. Ce journaliste américain avait amené un débat à la suite du plus grand accident nucléaire des Etats-Unis (il y a 30 ans !) : « Good evening ! The world has never known a day quite like today. It faced the considerable uncertainties and dangers of the worst nuclear power plant accident of the Atomic Age…». Le fond de l’espace sonore, alourdi par des sirènes angoissantes, apporte encore plus de tension à un morceau marqué par l’urgence des guitares. Le chaos est décrit par des paroles poignantes qui aboutissent à un calme au rythme soutenu, propice à une réflexion sur la « finalité de ce monde »…
Un morceau lourd de symboles qui n’est pas sans faire écho au trentième anniversaire du groupe. 30 ans de carrière que les membres ont fêté en présence de leurs fans, le 31 octobre dernier, pour un concert donnant lieu à l’enregistrement de son premier DVD.

Aux fans du groupe (mon préféré en France, suivi de REST IN PEACE), je ne peux que conseiller ce nouvel album qui démontre une fois de plus que la scène française n’a rien à envier au reste du monde.
Aux autres, voici une bonne occasion de découvrir voire… (je prends le pari) d’adhérer. Du grand NIGHTMARE, à écouter sans modération…


vyx
Date de publication : dimanche 1 novembre 2009