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19/12/2009
Sleepless
WITCHFIELD
 
Quand Thomas HAND CHASTE se met en tête de réunir quelques autres activistes de la scène dark rock italienne (notamment les deux frères CARDELLINO de L’IMPERO DELLE OMBRE), cela donne WITCHFIELD et son fort lugubre premier album Sleepless. Le curriculum vitae de ce batteur italien comporte notamment DEATH SS, Paul CHAIN (en solo ou avec son VIOLET THEATRE), Steve SYLVESTER ; pour les amateurs de rock barré et versé dans l’horreur et l’occultisme, ces noms valent sauf conduit.
WITCHFIELD se délecte dans les ambiances sinistres et gothiques, à coup de claviers fantomatiques, de choeurs spectraux, de chant d’outre-tombe, de rythmiques pesantes et de riffs putrides. Les soli semblent littéralement ramper hors d’un caveau par une nuit de pleine lune. L’héritage du heavy des années 70 ancre cet album du côté du heavy le plus sombre, voire du doom. Mais le talent inestimable de Thomas HAND CHASTE consiste à y agréger des éléments plus psychédéliques et plus progressifs, ajoutant davantage de relief à des fondations métalliques. L’accumulation d’éléments hétéroclites pourraient aboutir à un fatras confus, écueil évité grâce à un songwriting rigoureux mettant en exergue les mélodies et la structure de chaque composition.
En plus de compositions propres impressionnantes, WITCHFIELD s’attaque avec un bel aplomb au Black Widow d’ALICE COOPER, avec Steve SYLVESTER au chant, et reprend Inquisitor, morceau de DEATH SS première formule.
Tous les amateurs de heavy metal sombre, de doom metal, de dark metal mais aussi de black metal sont invités à un grand sabbat animé par WITCHFIELD, héraut des temps moderne de genres anciens et maudits. Venez nombreux, j’y serai.
Alain
Date de publication : samedi 19 décembre 2009