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Chronique
MOTHER OF PEARL - Mother of pearl

Style : Hard Rock
Support :  CD promo - Année : 2007
Provenance du disque : Reçu du groupe
5titre(s) - 28minute(s)

Site(s) Internet : 
MOTHER OF PEARL MYSPACE 

 (16/20)

Auteur : Alain
Date de publication : 19/01/2010
Pearl à rebours
MOTHER OF PEARL est le fruit d’un pacte signé en 2006 par quatre Bordelais, tous ayant fait serment d’allégeance à diverses formes de Rock à haute teneur en électricité. Que le groupe ait plus ou moins choisi la bannière du Stoner pour se faire connaître, il faut plutôt y voir un choix par défaut, parce qu’il faut bien se résoudre à une étiquette et que celle-ci n’est pas infâmante, quoique galvaudée. Et surtout réductrice tant les influences du groupe s’avèrent nettement plus variées que les riffs charbonneux et les basses saturées en acides gras qui sont les ingrédients de base du Stoner.

Un petit détour par la page Myspace du groupe et l’on se rend compte que nos Dalton affichent sans vergogne des goûts on ne peut plus estimables. Jugez plutôt (le chien de Mickey) : LED ZEPPELIN, BLACK SABBATH, THIN LIZZY, AC/DC pour le quarteron de tête. Pêle-mêle, MOTHER OF PEARL revendique aussi son amour pour le Hard Rock classieux (BLUE ÖYSTER CULT), le Stoner par ses géniteurs (KYUSS et QUEENS OF THE STONE AGE), le Blues et le Blues rock (John Lee HOOKER, ANIMALS, Rory GALLAGHER, ZZ TOP), le Doom (PENTAGRAM), le Grunge tendance Metal (SOUNDGARDEN et ALICE IN CHAINS), j’arrête là.

On pourrait à raison objecter qu’afficher des influences ne confère pas automatiquement le talent de celles-ci. Certes. Heureusement, l’écoute des cinq titres de cette démo rassure et montre que MOTHER OF PEARL a fondu ces influences dans son propre petit creuset pour aboutir à un résultat – un Rock électrique et dur, bref un Hard Rock au sens où on l’entendait circa 1969-1975 – qui ne peut se résumer aux grands et beaux noms cités ci-dessus. D’ailleurs, le titre d’ouverture, Makin’ a Livin’, met en avant un riff sec comme un coup de trique, nerveux comme un crotale, inamical en toute circonstance, posé sur une section rythmique hypnotique, vicieuse dans sa manière de répéter ses motifs entêtants. Cette manière de coupler un riff crapuleux et une rythmique obsédante pour mieux les faire s’exploser sur un solo chargé jusqu’à la gueule d’un fiel ultra fuzzy (Olivier BLANC au service) me rappelle les délicieuses manières des STOOGES sur leur orgasmique deuxième album Funhouse (1970), avec des titres comme TV Eye ou Down on the Street en ligne de mire. Sauf que le chant de Fabrice DERCOURT ne joue pas la carte de l’agression mais module ses lignes mélodiques et apporte un feeling un brin fantomatique. Au bout de quatre minutes, on sent déjà une sourde oppression peser sur la nuque : c’est bon signe.

Little Eagle s’avère un brin plus aérien dans la manière, avec un riff toujours aussi sec mais plus pondéré. Les soli ont quant à eux trempé très longtemps dans un bain d’Acid Rock qui les rend tour à tour crépitants et grondants, à mi-chemin du dérapage Hendrixien et de la brillance ultime d’un John CIPOLLINA. Et encore ce chant clair, presque chamanique qui plane au dessus de ce magma en fusion.

Bloodsuckers affiche clairement un riff gras comme en servait BLACK SABBATH sur ses quatre premiers chefs d’oeuvre, avec une cassure rythmique salutaire dès 1’30 puis une montée de sève sur le refrain. Quant au solo, comment le prendre autrement que comme un hommage à maître IOMMI en personne ? Plus le morceau avance et plus le chant se fait halluciné, hululant, possédé, à mi-chemin d’un Iggy POP juvénile, d’un Glenn DANZIG subtil et d’un Jim MORRISSON spectral.

Le fort poétique Mud Cum Fire & Blood (même MANOWAR n’avait pas osé !) alterne couplets lents, mélodiques et franchement psychédéliques, et refrains plus lourds et totalement lyriques. Au cours des 7’30 d’un véritable voyage, on appréciera le travail sinueux et vicelard, très bien dosé de la section rythmique (Rolando OLIVEIRASà la quatre câbles de chez EDF et Guilain PEDEZERT à la distribution de beignes).

S’il ne dépare pas, le titre de clôture, So Tired, m’apparaît un chouia moins marquant, moins abouti, quoique riche en cassures rythmiques et en harmonies vocales.

En conclusion, MOTHER OF PEARL doit être remercié de ramener à nous les origines complexes et diverses de notre cher Hard Rock. Nous souhaitons entendre sous peu de nouvelles choses de ce groupe, avec un souhait : que le son demeure brut et clair, comme sur cette démo, sans être trop poli. Il faut garder cette électricité quasiment palpable !

Bon boulot, les gars.
COMMENTAIRES DES LECTEURS Vos commentaires, vos remarques, vos impressions sur la chronique et sur l'album
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Laaz Le vendredi 12 février 2010

Ville : NEVERS
Je situe ce disque à une autre époque, début 70's ! Y avait pas encore toutes ces étiquettes de stoner, doom... Tout simplement un excellent retour dans le temps. Excellente démo. Laurent de M.F.
Volumenbrutal Le mardi 19 janvier 2010

Ville : LE HAILLAN
Je suis de Bordeaux et j'ai jamais entendu parler de ce groupe... Incroyable!
Raskal Le mardi 19 janvier 2010

Ville : CHAMBERY
C'est ce que l'on appelle "se lâcher" ! Je pense que l'effet hypnotique de la pochette doit avoir réveillé notre "Master Of Doom" national, plus habitué en général aux noir et gris :)))
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