16 / 20
26/05/2010
Devil worship reckoning
HOODED PRIEST
 
Les Belges et les Hollandais qui, en 2006, ont formé HOODED PRIEST et qui nous proposent aujourd’hui leur premier méfait, semblent absolument déterminés à nous ramener dans le monde underground du Heavy Metal entre 1978 et 1984.
Pour ceux qui n’auraient pas connu cette désormais fort lointaine période, il faut imaginer des riffs secs comme des coups de trique pour l’héritage NWOBHM, des ruptures rythmiques foisonnantes, des ralentissements presque Doom, une imagerie et des thèmes ésotériques, un chant halluciné et déclamatoire. Au rayon des références, vous pouvez invoquez les esprits malfaisants de MERCYFUL FATE, PENTAGRAM, PAGAN ALTAR, EVIL et autres sinistres consorts.
Un titre comme 8 o’Clock Witch s’impose comme un mini classique, avec ses passages pesants et tout à fait poisseux, alternant avec des galopages rythmiques appelant au headbanging le plus primitif. Les riffs ultra abrasifs qui ouvrent respectivement Alibi et Devil Worship Reckoning (la chanson) confine à la perfection tant il est simple mais percutant.
Il est évident que le son très rêche de cette oeuvre rebutera les jeunes habitués aux productions millimétrées et gonflées à la testostérone qui encombrent l’univers du Metal, tous genres confondus. Encore faut-il comprendre que cela fait partie du délire de ces messieurs.
A propos de délire, nos amis en connaissent un rayon puisque le chanteur Luther Finlay VELDMARK, barbu comme un druide et coiffé comme une aisselle de mammouth, monte sur scène encapuchonné, maquillé comme ses camarades ; quant au bassiste Otto Notaris VON ZELST, il joue sur... une contrebasse !!!
Bon esprit, bonne musique, bon revival.
Alain
Date de publication : mercredi 26 mai 2010