La machine à remonter le temps s’emballe, direction les Pays Bas. VANDERBUYST est une jeune formation batave qui ne jure que par le Hard Rock tel qu’il était pratiqué à la fin des années 70 et dans la première moitié des années 80 : nerveux, mélodique, basé avant tout sur des riffs teigneux, ponctué de soli de guitares, avec des refrains reconnaissables.

Ben oui, j’ai écrit Hard Rock, sans rajouter d’autres qualificatifs, sans accoler d’autres étiquettes. Si vous voulez affilier VANDERBUYST, reportez-vous aux influences clairement revendiquées par la groupe lui-même : THIN LIZZY, UFO, VAN HALEN et autres formations illustres adeptes d’une musique énergique aux lignes clairement dessinées. D’ailleurs, nos jeunots n’hésitent pas à reprendre très convenablement le Rock Bottom de UFO, dans une configuration live les emmenant à dépasser les onze minutes.

On pourra objecter que la nostalgie gangrène l’univers du Metal et que se revendiquer de tels ou tels groupes n’implique pas automatiquement un talent avéré. C’est finement observé car ce premier album (après un ep trois titres sorti en 2008) n’est pas exempt de défauts. Sans fioritures et très live, la production peine parfois à dynamiser la machine, principalement dans le tempo se fait médium (To Last Forever, New Orleans) ; les titres les plus rapides s’avèrent les plus jouissifs (Tiger, Traci Lords, From Pillar To Post). Ensuite, certains riffs sont de fait assez éculés (ils l’étaient déjà en 1980 !). Enfin, le chant de Willem VERBUYST doit encore gagner en assurance, en technicité et en personnalité. En dernier lieu, les textes et la pochette renvoient aux clichés les plus usés et les moins reluisants du Hard Rock.

Ceci étant dit, la fraîcheur et la détermination de VANDERBUYST devraient leur permettre de progresser rapidement et on leur souhaite de suivre les traces de leurs illustres prédécesseurs hollandais VAN HALEN et VANDENBERG.

Alain
Date de publication : dimanche 12 septembre 2010