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05/11/2010
Evolution : creatio ex nihilo
ENOCHIAN THEORY
 
Est-ce vraiment à partir de rien que les musiciens anglais Ben HARRIS-HAYES, Shaun RAYMENT, Sam STREET et THE LOST ORCHESTRA ont construit leur album Evolution : Creatio Ex Nihilo ?
Assurément non, car cet album regorge de tant d'idées, de climats, d'ambiances qu'il en est d'une inouïe richesse, magnifiée par une excellente et idoine production.
Every Ending Has A Beginning... ouvre l'album sur des battements de coeur, annonçant la vie. Annonçant bien évidement Evolution : Creatio Ex Nihilo. Puis tout bascule dans un monde Rock / Métal / Progressif, ou les ambiances et climats contrastés nous mèneront au final, A Monument To The Death Of An Idea, ou règne le chaos dans les limbes de la création.
Empruntant les voies du Métal (mais aussi un passage Hardcore sur Apathia), les compositions sont alors tourmentées, rageuses, agressives, furieuses. La tension électrique et rythmique s'élève, consume l'énergie pour laisser la place à des atmosphères plus calmes, d'où naissent une certaine douceur (voix / guitare acoustique) et un sentiment d'apaisement (avec une petite pensée alors pour PINK FLOYD, voire PORCUPINE TREE et ANATHEMA).
Cette alternance rage / douceur, ou se mêle un ensemble orchestral classisant moderne (After The Movement), nous suspend littéralement aux développements musicaux, souvent accompagnés d'un violon, aiguisant notre curiosité, mais aussi notre intellect. Sans pour autant nous perdre dans des méandres de complexité et d'intrigue car le groupe déploie des mélodies d'une poignante délicatesse (At Great Odds With..., Waves Of Ascension, The Fire Around The Lotus).
Remarque tout à fait personnelle : avec cette élégance et de ces sensations, ce Evolution : Creatio Ex Nihilo me renvoie à la scène Métal Progressive Nordique, et plus particulièrement vers les suédois de PAIN OF SALVATION (The Perfect Element, Part 1, Remedy Lane).
Le magnifique artwork, réalisé en collaboration avec le groupe, est l'oeuvre d'un artiste suédois (tiens, tiens...), Robin PORTNOFF.
Cet album, vous l'aurez compris, est à la fois exigeant, troublant et passionnant. Il demande certes une certaine ouverture d'esprit et des écoutes alors répétées pour en saisir toutes les subtilités.
Ben
Date de publication : vendredi 5 novembre 2010