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04/12/2010
At donington uk : live 1983 & 1987
Dio
 
En 1983, après son orageux départ de BLACK SABBATH, Ronnie James DIO doit à nouveau tout prouver. Le premier album de son nouveau groupe, Holy Diver, n’est pas encore un monument incontournable et DIO – le groupe – doit encore faire ses preuves. Histoire de frapper un grand coup, DIO se présente au public européen quasiment en ouverture du plus gros festival Hard du moment : les Monsters Of Rock à Castle Donington. DIO ne bénéficie que de 45 minutes pour convaincre. Succédant à DIAMOND HEAD et précédant les torrides TWISTED SISTER (WHITESNAKE et ZZ TOP sont les têtes d’affiche), les compères du petit chanteur cassent la baraque en proposant pied au plancher un mélange de titres de Holy Diver, de BLACK SABBATH et de RAINBOW. La prestation est impeccable, fougueuse, irrésistible ; le tout jeune Vivian CAMPBELL y gagne ses galons de guitar hero en marchant dans les pas de monstres comme Ritchie BLACKMORE et Tony IOMMI. Et Ronnie James DIO (déjà quadragénaire à l’époque) livre un récital agressif, à la hauteur de la vitesse imposée par ses musiciens.

Qautre ans plus tard, même festival, même lieu, DIO est l’invité spécial d’une édition dominée par BON JOVI et vient promouvoir son album Dream Evil. La comparaison avec la prestation de 1983 est clairement défavorable. Certes, le groupe est rôdé, aguerri mais il n’a plus faim, il déroule les titres avec aplomb mais sans passion. De plus, le petit père DIO commence à perdre la formule magique au rayon composition : les titres issus de Dream Evil (Dream Evil, Rock’n’Roll Children, Naked In The Rain) font une relative pâle figure en comparaison de classiques comme Neon Knights, Children Of The Sea, Heaven And Hell (BLACK SABBATH), Long Live Rock’n’Roll, Man On The Silver Moutain (RAINBOW, dont le rare Temple Of The King est malicieusement cité en introduction de The Last In Line) ou The Last In Line, Holy Diver, Rainbow In The Dark (DIO). En fait, seule la ballade All The Fools Sailed Away sauve la mise du quatrième album du groupe.
Ce gros bémol sur le second concert n’ôte rien au plaisir que l’on éprouve à réentendre la voix de ce grand petit homme qu’était Ronnie James DIO.
Note aux fétichistes et autres collectionneurs : les premiers exemplaires de ce double CD comprennent des reproductions des passes d'époque pour les deux festivals.
Alain
Date de publication : samedi 4 décembre 2010