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26/01/2011
Doomology
Candlemass
 
Un coffret de cinq CD pour fêter les 25 ans de CANDLEMASS : j’avoue que j’étais très loin d’imaginer un tel cas de figure quand je fis l’acquisition du 33t Epicus Doomicus Metallicus en 1986 !!! Depuis, en dépit des changements de personnel et des séparations multiples, CANDLEMASS est devenu un groupe suffisamment important et respecté pour qu’un label risque le coup.

Cela dit, Nuclear Blast n’a pas dû dilapider ses fonds propres dans l’élaboration du coffret puisque le packaging est finalement austère, sous prétexte de coller à l’imagerie Doom : un coffret en carton rigide en noir et gris, des digipacks gris sombres avec pour seule fioritures des notes manuscrites (pas toujours très lisibles) de Leif EDLING, le bassiste, fondateur, maître à penser et unique compositeur du groupe. Mais les fans invétérés de CANDLEMASS se rueront sur l’objet essentiellement pour la musique. Revue de détail.

Le premier CD propose ni plus ni moins que le premier concert du groupe en septembre 1987. Messiah MARCOLIN avait d’ores et déjà remplacé Johan LANGQUIST, bien que le set comprenait cinq des six morceaux de Epicus Doomicus Metallicus, seuls deux titres étant tirés de Nightfall. Le son est correct, sans être parfait, et on sent déjà une formation affutée, galvanisée par Messiah.

Le second CD contient un concert de 1988, tiré de la tournée de promotion du troisième album, Ancient Dreams. Soit douze titres représentatifs des trois premiers albums, interprétés avec fougue.

Le troisième CD offre 11 versions démos de compositions qui figurent sur l’album de la reformation avec Messiah MARCOLIN, Candlemass (2004). Intéressant mais pas forcément fondamental. Si ce n’est que quatre titres accueillent d’autres chanteurs : l’incroyable Mats LEVEN s’arrache sur Black Dwarf et Spellbreaker, Tony MARTIN (oui, celui de BLACK SABBATH !) livre une version de Witches, tandis que son collègue Doogie WHITE (RAINBOW, Yngwie MALMSTEEN, CORNERSTONE) en propose une autre version.

Le quatrième CD dévoile 8 versions démos de titres qui atterrirent sur King Of The Grey Islands, le premier album (2007) avec Robert LOWE au chant. Sauf que, sur ces démos, c’est l’immense Mats LEVEN qui occupe le micro, le comparse de de Leif EDLING au sein de ABSTRACT ALGEBRA et KRUX. Ceux qui ont suivi THERION ces dernières années savent ce que le bonhomme a dans le coffre et, dans un contexte CANDLEMASS, le bonhomme est comme très souvent impérial. Ce qui n’ôte rien au talent de Robert LOWE.

Le dernier CD met à disposition dix titres – démos ou raretés – s’étalant de 1992 à 2008. On découvre les deux auditions que le premier chanteur du groupe Johan LANGQUIST a passé – en vain - en 1992 et 2007. Le phrasé torturé de ce garçon est réminiscent du légendaire premier album mais il est clair qu’il manque un peu d’impact, d’agressivité. Le titre Lucifer Rising est proposé en remix techno absolument irrésistible, sous l’appellation appropriée Lucifer Dance. Enfin deux titres en suédois révèlent la face farceuse de ce combo ô combien attachant.

Ceux qui voudraient découvrir CANDLEMASS doivent plutôt se procurer Epicus Doomicus Metallicus, Nightfall, Ancient Dreams et le petit dernier Death Magic Doom. Les disciples du groupe doivent impérativement en faire l’acquisition.
Alain
Date de publication : mercredi 26 janvier 2011