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23/04/2011
Surtur rising
AMON AMARTH
 
Un coup de coeur "Extrême" mais mélodique d'HELV'ERIC notre ami suisse toujours avide de nous faire partager ses achats ! Merci !



Tout droit venu des fjords de Suède, AMON AMARTH est sans conteste l'un des groupes phares de la scène scandinave du Death mélodique. Il pilonne ses auditeurs de riffs depuis 1997 et la sortie du premier album Once Sent Form The Golden Hall. Après l'excellent album Twilight Of The Thunder God sorti en 2008 et d'ailleurs chroniqué sur le site de Métal Intégral, ces fiers Vikings sont de retour avec leur nouvel album Surtur Rising et ils ne font pas dans la dentelle, ce qui est normal vu que "Surtur" est en gros le Vulcain/Adès de la mythologie nordique, sorte de Dieu du feu super énervé !!!

Outre un visuel particulièrement réussi qui identifie le groupe au premier coup d'oeil avec ses couleurs de feu et une ligne graphique et un logo reconnaissables entre tous, les premiers riffs de War Of The Gods nous replongent immédiatement dans l'univers propre à nos Vikings, avec des guitares acérées alliant puissance et mélodies. Les solos sont impeccables, le batteur Fredrik ANDERSSON est omniprésent, le tout avec toujours les vocaux surpuissants du capitaine au long cours de ce drakkar énergiques, le hurleur à la corne d'hydromel malté en bandoulière Johan HEGG.

AMON AMARTH maîtrise parfaitement un Heavy-Death identifiable entre mille, assez "binaire", parfois répétitif, mais surtout carré et efficace, comme sur les titres Töcks's Taunt ou l'excellent Slaves Of Fear, aux accents toujours teintés de passages mélodiques. Certains breaks et ambiances sonnent presque "cinématographiques" , comme sur les magnifiques Live Without Regrets ou Doom Over Dead ou encore le plus mélancolique (mais Death tout de même !) The Last Stand Of Frej et ses choeurs guerriers. Le groupe n'oublie pas les passages plus violents que je qualifierais de "Death Speed" dévastateur, comme sur Destroyers Of The Universe ou le furieux A Beast I Am, les guitares en écho des duellistes Olavi MIKKONEN et Johan SODERBERG étant parmi les meilleures du genre. D'autres titres sont peut être plus convenus et moins originaux, tout en restant hyper efficaces, comme For Victory or Death qui a un petit air de déjà entendu, mais reste largement à la hauteur. Les racines Heavy du groupe sautent aux oreilles sur le presque Acceptien Wrath Of The Norsemen.
En bonus, dans la version digipack en tout cas, le groupe propose d'ailleurs une relecture Death plutôt réussie à mon goût du légendaire Balls To The Wall d'ACCEPT, d'une part, ainsi qu'une cover de War Machine de KISS, d'autre part.

A noter encore que, comme c'est souvent le cas avec AMON AMARTH, l'album sort en différente versions, dont l'une agrémentée d'un DVD comprenant les 4 concerts donnés à Bochum entre le 28 et le 31 décembre 2008, concerts à l'occasion desquels le groupe avait joué en intégralité - et plutôt bien d'ailleurs - leurs quatre premiers albums Once Sent From The Golden Hall, The Avenger, The Crusher.et Versus The World, concerts dont les versions audio étaient déjà disponibles dans des versions remasterisées de ces albums sorties en 2009. Pour les fans les plus ultras, une édition collector limitée est même sortie avec une statuette sympa reprenant l'artwork de l'album.

A mon sens, AMON AMARTH confirme avec cet album qu'il faudra compter avec lui dans le monde du Death mélodique . Cet album lassera peut-être certains sur la longueur et ne permettra que peu au groupe de conquérir de nouveaux fans, mais personnellement, j'y adhère pleinement... AMON AMARTH ne révolutionne pas son style, et un peu comme un RUNNING WILD du Death, reste fidèle à son style et à ses racines, sans céder aux modes et aux influences extérieures. D'aucuns peuvent y voir une forme de stagnation, moi j'y vois une forme de respect et d'indépendance musicale !

Helveric
Raskal
Date de publication : samedi 23 avril 2011