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13/06/2011
Juggernaut of justice
ANVIL
 
La vieille canadienne ANVIL s’accroche à la vie ! Adulé à ses débuts, boudé un temps, le groupe a su – par une belle pirouette médiatique, à travers le film à succès The Story Of Anvil – rebondir à l’aube du nouveau millénaire. ANVIL s’avère aujourd’hui un trio composé du chanteur-guitariste Steve KUDLOW, le bassiste Glenn GYORFFY et le batteur Robb REINER. Leur dernier acte de bravoure s’intitule Juggernaut Of Justice et est disponible, depuis le mardi 10 Mai 2011, au public.

Magie de la chronique, vous allez découvrir l’avis d’un néophyte du genre sur la question « ANVIL, chapitre quatorze, bouse ou réussite ? ». Commençons par le commencement : l’opus contient à l’origine douze morceaux, agrémenté selon l’édition d’un ou plusieurs bonus (The Station et Tonight Is Coming sous versions limitées, What I Want To Be sous la plateforme de téléchargement iTunes). L’album a été enregistré par le célèbre producteur Bob MARLETTE, au Studio 606 californien de Dave GROHL (ex-NIRVANA et actuel FOO FIGHTERS).

Dès l’entame, ANVIL envoie la sauce, lourde et acérée, à travers l’éponyme et When Hell Breaks Loose, suivi du titre saturé et lent New Orleans Voodoo. Jusqu’ici, rien de sensationnel, zéro prise de risque, le groupe déverse purement et simplement un flot de Heavy-Metal traditionnel. Et sans prévenir, déboule une composition efficace nommée On Fire, un véritable hymne/étendard au Metal ! Ceci est mon coup de cœur ! S’ensuit l’affuté Fuken Eh! (un cran moins entêtant que On Fire), les criards Turn It Up et This Is Ride. Et survient la deuxième superbe salve, sans crier gare : Not Afraid, titre incisif qui se distingue, à la manière de On Fire, du lot. Enfin, nous sombrons de nouveau dans un schéma « sympathique mais absence d’étincelle » - sans aboutir à une banalité ! – avec Conspiracy, Running, la tirade Paranormal d’une durée de sept minutes, l’instrumental un tantinet jazzy Swing Thing.

Juggernaut Of Justice me fait l’effet du verre à moitié plein, à moitié vide. L’opus recèle quelques perles, enfouies parmi des chansons appréciables souffrant pourtant d’ « identité ». Ces dernières reprennent trop souvent le même chemin, dévoilant une certaine homogénéité et/ou répétition.
Ewen
Date de publication : lundi 13 juin 2011