Métal Intégral - Chronique / CASTLE

Château hanté

Attention, ce CASTLE n’a rien à voir avec la formation homonyme hollandaise de Doom Death du début des années 90. Sans prévenir, deux hommes (guitare et chant) et une femme (chant et basse) émergent de San Francisco avec un album solide, à la fois totalement moderne et non exempt de références au glorieux passé du Heavy Metal. La formule du trio guitare + basse + batterie implique généralement une approche brute de décoffrage, tout à fait confirmée tout au long des onze compositions. Lesquelles reposent pour l’essentiel sur la pierre angulaire du Heavy Metal : le riff. Hé oui, le riff roi, pourvu par Mat DAVIS, appuyé par une basse très présente et une batterie très mobile (tenue par Al McCARTNEY).

Bien qu’étiquetés Doom Metal, les trois compères ne sauraient se résumer à un sous genre, l’élément Doom se manifestant dans les passages les plus lents, dans certains relents 70’s (et puis cette étrange photographie d’illustration !). Sans faire preuve de sexisme, le fait est que la particularité qui permettra à CASTLE de se faire remarquer et de se différencier, c’est le chant majoritairement tenu par la bassiste Elizabeth BLACKWELL. Pas de grandes vocalises lyriques, pas de mignardises sucrées, mais une idendité forcément différente de celle des mâles, plus subtile, moins typée.

In Witch Order est un premier essai solide, intriguant, à l’écart des courants et des modes, qui laisse augurer une suite que l’on espère plus forte encore au niveau des compositions.

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