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17/08/2011
Overkill
MOTORHEAD
 
Nous avons décidé de vous faire découvrir (ou re découvrir) les albums qui ont marqué une époque et qui nous paraissent importants pour comprendre l'évolution de notre style préféré.
Nous traiterons de l'album en le réintégrant dans son contexte originel (anecdotes, etc.)...
Une chronique qui se veut 100% "passionnée" et "nostalgique" et qui nous l'espérons, vous fera réagir par le biais des commentaires ! ......
Bon voyage !



1979. Alors que le Punk respire à pleins poumons pour mieux cracher sa haine de vivre, MOTORHEAD enregistre son premier album pour le label Bronze grâce au contrat négocié par son nouveau manager, Douglas SMITH.

Overkill sort en mars de cette année et jette un pavé dans la mare par sa violence, sa virulence, son impertinence, sa non-conformité… Clairement, les potards sont au maximum de leur puissance.

Démarrant par une double grosse caisse – Phil TAYLOR crée avec cette intro mémorable un nouveau code rythmique que d’autres n’auront de cesse de vouloir surpasser - que rejoint rapidement la guitare ultra saturée de Fast Eddie CLARKE et la voix sale et rugueuse de Lemmy qui scande tout de go que "La seule façon de sentir le son, c'est quand il est bon et fort". Tous les éléments sont réunis pour faire plus que peur aux parents et séduire, attirer les amateurs de gros sons et de décibels rebelles. Tout comme le fit, dix ans auparavant, LED ZEPPELIN avec son premier album.

En 1979, le monde du Rock a bien changé. Le Punk est arrivé, bousculant les normes et règles en vigueur ainsi que les idées reçues quant au fonctionnement normal d’une société civilisée. MOTORHEAD parvient à réunir par son anticonformisme et son amour basique du Rock des publics aussi diversifiés que les Hardos chevelus, les Skinheads ou les Punks hirsutes sous une même bannière.

Deux singles sont issus de l’album et illustrent une partie de la panoplie sonore voulue par MOTORHEAD : Overkill, sa simplicité et sa rapidité sans concession, tout d’abord, suivi du 100% Rock (sous amphèts) No Class. Pour autant, résumer cet album à deux titres est réducteur tant Lemmy et sa bande se font un devoir de ratisser large : Metropolis et Capricorn jouent sur la lenteur et la lourdeur, Stay Clean, (I Won’t) Pay Your Price, Damage Case se font plus violents et directs, I’ll Be Your Sister et Limb From Limb deux lourdes cerises venant s’écraser sur ce gâteau.

Avec Overkill, chef d’œuvre absolu et intemporel explosivement illustré par Joe PENTAGNO, MOTORHEAD s’impose dans le paysage Rock par une jolie 24ème place des charts UK et devient le groupe le plus dangereux de la planète. Au propre comme au figuré. L’esprit d’Attila n’est pas loin…

Et déjà, sans perdre de temps, Bronze renvoie le trio en studio pour donner un successeur à Overkill.


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metalmp
Date de publication : mercredi 17 août 2011