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oldies but goldies: une production remarquable
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Nous avons décidé de vous faire découvrir (ou re découvrir) les albums qui ont marqué une époque et qui nous paraissent importants pour comprendre l'évolution de notre style préféré. Nous traiterons de l'album en le réintégrant dans son contexte originel (anecdotes, etc.)... Une chronique qui se veut 100% "passionnée" et "nostalgique" et qui nous l'espérons, vous fera réagir par le biais des commentaires ! ...... Bon voyage !
Fondé au Canada en 1995, NICKELBACK est emmené par le guitariste chanteur Chad KROEGER, associé au guitariste Ryan PEAKE, au bassiste (et demi-frère de Chad) Mike KROEGER et au batteur Ryan VIKEDAL. Après des débuts difficiles, l’horizon du groupe s’éclaire quand il parvient l’année suivante à décrocher une signature sur Roadrunner, grâce auquel il enregistre un premier album Curb en 1996. Le disque connaît un succès modeste, mais la tournée canadienne destinée à promouvoir son successeur The State (1998) satisfait suffisamment le label pour qu’il décide de lancer le groupe sur le marché américain en 2000. La consécration intervient l’année suivante pour NICKELBACK avec Silver Side Up, et en particulier le single How You Remind Me, qui bénéficie d’une intense diffusion radiophonique.
NICKELBACK est généralement classé parmi les formations Néo-Metal, mais préfère se revendiquer du courant Post Grunge. Il est vrai que le groupe présente des influences qui le portent vers la scène de Seattle. Il emprunte ainsi à celle-ci les guitares lourdement saturées, omniprésentes sur les titres de Silver Side Up. Par ailleurs, le choix du producteur s’est porté sur Rick PARASHAR, qui a par le passé peaufiné le son de plusieurs albums phares du mouvement Grunge, ainsi Ten (PEARL JAM) en 1991 et Sap (ALICE IN CHAINS) en 1992.
L’importance des racines Grunge dans la musique de NICKELBACK a valu au groupe un reproche fréquent, celui de manquer d’originalité, de personnalité musicale. Sur Silver Side Up, l’exemple le plus frappant est constitué par l’intro de Just For, qui rappelle très nettement les gimmicks rythmiques popularisés par Kurt COBAIN à travers des tubes tels que Smells Like Teen Spirit ou Rape Me. Au-delà de ces clins d’œil parfois trop évidents, il convient de reconnaître l’efficacité des compositions du groupe, souvent immédiatement mémorisables, qu’il s’agisse de Too Bad, Woke Up This Morning, construit sur un riff particulièrement entêtant, ou encore Money Bought.
De surcroît, l’album bénéficie d’une production remarquable : outre de puissantes guitares, il propose une section rythmique généralement très présente. Les couplets de Too Bad la mettent particulièrement en valeur.
Cependant, le titre le plus mémorable de l’album demeure How You Remind Me. Il sera parfois décrié par les fans de la première heure de NICKELBACK, car jugé extrêmement commercial pour une formation connotée underground à ses débuts. Sans doute le thème abordé, celui d’une rupture douloureuse, a-t-il contribué à ces critiques par son aspect universel. Il s’agit pourtant d’une superbe power ballad, dont les couplets mélancoliques alternent avec des refrains énergiques où explose la puissance vocale de Chad KROEGER.
Silver Side Up constitue ainsi un album très agréable, même s’il souffre parfois d’une légère monotonie. Il lance brillamment la carrière de NICKELBACK. En 2003, The Long Road confirme la percée, malgré des résultats moins spectaculaires que son prédécesseur. Avec All The Right Reasons (2005), les Canadiens réussissent l’exploit de surpasser les ventes de Silver Side Up. En 2008, le groupe s’adjoint les services du producteur Robert John " Mutt " LANGE, connu pour son travail avec AC/DC et DEF LEPPARD, à l’occasion de son album Dark Horse.
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