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28/11/2011
In dutch
VANDERBUYST
 
Si vous êtes un vieux briscard qui a connu le Hard Rock de la seconde partie des années 70 et la New Wave Of British Heavy Metal, ce deuxième album des Bataves de VANDERBUYST peut susciter chez vous une vague de nostalgie devant ce qui apparaît comme un hommage conforme à l’original. Comme sur son premier effort, VANDERBUYST mise tout sur un Hard Rock dépouillé, aux riffs secs et aigrelet, à la section rythmique nerveuse et aux mélodies simples. Même le chant juvénile est au rendez-vous, sans parler du logo et de la mise en son très live : plus vintage que ça, tu meurs.

Si vous êtes un jeune loup métallique, l’écoute de In Dutch risque fort de provoquer en vous un trouble spatio-temporel, tant l’univers sonore de VANDERBUYST se situe volontairement aux antipodes des canons actuels du Metal. Le son est vivant, les compositions sont simples, directes, chaque élément sonne distinctement par rapport aux autres. Le but du jeu n’est pas d’aller plus vite, plus fort, ni d’être plus technique, plus méchant. VANDERBUYST propose des plaisirs assez basiques et rétro.

La faiblesse de la démarche est comprise dans sa propre définition : tout dans le domaine a déjà été fait à l’articulation des années 70 et 80, parfois avec une originalité et un talent plus évidents. Surtout, la fraîcheur et le manque de prétention de VANDERBUYST ne peuvent pas compenser certaines légèretés dans l’interprétation, notamment au niveau du chant qui frôle parfois la sortie de route. Dans la perspective d’un troisième album, le groupe devra impérativement sortir de la résurrection de vieilles recettes et peaufiner une identité plus affirmée.
Alain
Date de publication : lundi 28 novembre 2011