14 / 20
07/03/2012
Thieves of the sun
ELMSFIRE
 
Le moins que l’on puisse dire, c’est que les Allemands de ELMSFIRE ne bénéficient pas d’une illustration attractive pour leur premier album : quelle abomination (qui relève du suicide commercial) ! Le groupe ne peut donc compter que sur ses atouts musicaux pour se faire connaitre, ce qui est après tout le principal. ELMSFIRE se situe dans la grande tradition du Heavy Metal germanique carré mais mélodique, efficace mais lyrique.

Sans surprise aucune, la grosse caisse sera omniprésente, les riffs seront serrés et nerveux, les choeurs nombreux et les rythmiques seront volontiers guerrières, sans excès de rapidité. Le chant de Erdmann ne possède pas l’ampleur et la puissance des meilleurs vocalistes du genre mais, conscient de ses limites, le chanteur de ELMSFIRE s’en tient à un registre visant l’efficacité plus que la prouesse (à l’instar de ce qu’a toujours fait Peavy de RAGE). Cependant, on ne saurait trop lui conseiller d’éviter de verser dans un registre plus méchant, le résultat sur le titre Taipouri Ake Tonu Atu n’étant que moyennement concluant.

Contrairement à beaucoup de formations de stricte obédience Power Metal, ELMSFIRE glisse dans chacun de ses morceaux des mélodies fortes à défaut d’être novatrices. Dans ce dernier registre, les claviers jouent un rôle assez important, sans être toutefois envahissants. Cette attention portée aux compositions et aux arrangements constitue d’ailleurs la principale force de Thieves of The Sun. Au final, cet album s’écoute sans déplaisir aucun, de nombreux passages incitant au headbanging ; de là à prédire à ELMSFIRE une carrière éblouissante, il y a un pas que je ne franchirai pas.
Alain
Date de publication : mercredi 7 mars 2012