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22/04/2012
Posthaste
OHMPHREY
 
Vous avez, au printemps 2009, pris du plaisir à l'écoute du premier album éponyme de OHMPHREY ? Si tel est le cas, vous en aurez maintenant tout autant à l'écoute de Posthaste, de nouveau enregistré au Glass House studio pour les 7 premières compositions et en live au Winston's pour les 2 dernières. L'album est lui aussi de nouveau "signé" sur le charismatique label américain MAGNA CARTA ! La musique instrumentale et improvisée de ce jam band américain, formé par Jake CINNINGER et Chris POLAND (guitares), Joël CUMMINS (claviers), Kris MEYER (batterie) et Robbie PAGLIARI (basse), fusionne de nouveau Rock / Métal / Heavy Progressif, où sont incluses des empreintes Jazzy, Funky et Reggae, apportant nuances et répits à la globalité de l'ensemble. Ces 9 nouvelles compositions font logiquement suite aux 8 proposées sur le premier album, chroniqué en mai 2009 sur le site dont vous lisez assidument les pages ! Et je pourrai aisément faire un copié / collé de cette chronique, tous les ingrédients et constantes de cette première réussite se retrouvant sur Posthate. Somme toute, le groupe a gagné en cohésion, usant toujours de cette liberté d'expression qu'est l'improvisation. Ces 5 musiciens s'en vont tutoyer des sommets de virtuosité, nous transportant par leur technique impressionnante et par cette force de synchronicité.

Devil's In The Details, qui ouvre l'album, assène un Heavy Progressif tout en nuances avec ses guitares plus lourdes et cette atmosphère un poil sombre. The Sun Also Rises, aux motifs mélodiques répétés, se fait plus Jazzy / Funky, plus léger et aéré, tout comme Ramona's Car Wash. Tom Bombadil, laisse s'entendre des sons de claviers qui me font penser à SPOCK'S BEARD... Plus sage, The River Runs précède le mélodique The Shoemaker's Back, composition plus fluide et typée Rock Progressif, où quelques sons de guitares nous ramènent vers DREAM THEATER. Reggaelic, comme son nom l'indique, est une petite folie Reggae (rythmique et guitares) progressive (claviers 70's et bruitage). Excellent ! Firestarter (10 minutes), titre capté en live, est totalement débridé, accélérant son tempo au fil du titre tout en restant mélodique et cohérent, pour finir dans un gigantesque chaudron de fureur. Plus alambiquées, les 20 minutes de 20/20, titre aussi capté en live, alternent des déferlantes rapides et un calme olympien, mettant un bouillant point final à l'album.

S'il est des groupes où les étiquettes stylistiques ne collent pas, OHMPHREY est assurément en tête de liste ! Improvisée, spontanée, totalement débridée, la musique de ce jam band est fascinante, voire intrigante. Et vous la décrire avec des mots reste un exercice périlleux, qui à travers ces 2 chroniques a, je l'espère, su solliciter votre curiosité et vous faire découvrir un groupe hors norme !
Ben
Date de publication : dimanche 22 avril 2012