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22/05/2012
Enemies of the state
BLACK BOMB A
 
Avec un line up aussi instable que de la nitroglycérine, BLACK BOMB A a de quoi avoir la rage. Poun se retrouve une nouvelle fois abandonné par Djag (remplacé par l’écossais Shaun) mais également par Etienne, son bassiste depuis 2004, et la bande en profite pour affiner son propos déjà rugueux et explosif. Ennemies Of The State sonne comme une revendication altermondialiste, un cri de rage envers ces sociétés modernes gouvernées par une économie moribonde dont les vraies victimes sont les peuples impuissants.

Ça charcute grave à tous les étages tout en gardant ce groove et ce rythme particulier qui rend l’ensemble attirant. Car s’il est question de rage, les hurlements sauvages sont hors de propos et hors contexte. Dès Come On Down on sait que le groupe veut en découdre. La suite est une déflagration constante dont les cartouches explosives se nomment We Don’t Care, Enemies Of The State, Telling Me Lies, Take Control ou encore Hell On Earth.

BLACK BOMB A nous offre un véritable bombardement qui ne s’arrête qu’à la fin de la dernière mesure qui, elle-même, sonne comme un dernier souffle. Ou, au contraire, comme une première inspiration salvatrice. Cependant, à force d’appuyer sur la (double) pédale, la lassitude peut s’installer entraînant le besoin de, justement, reprendre son souffle, et, aussi, de reposer ses oreilles. Si ce n’est pas le style vers lequel je me tourne spontanément, je reconnais que, parfois, une claque de cette ampleur remet les idées en place.

Quand je pense que les miennes étaient claires…
metalmp
Date de publication : mardi 22 mai 2012