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27/06/2012
Life among the ruins
VIRGIN STEELE
 
Originellement paru en 1993 après un hiatus de cinq ans, Life Among The Ruins est à bien des égards un album à part dans la discographie de VIRGIN STEELE. La première partie de carrière du groupe, avec le guitariste Jack STARR, donnait dans un Heavy Metal très enraciné dans les années 70 (albums Virgin Steele en 1982 et Guardians Of The Flame en 1983). Par la suite, sous la seule houlette du chanteur David DeFEIS, le groupe s’orienta vers un Heavy metal épique de grande classe (albums Noble Savage et Age Of Consent, respectivement en 1985 et 1988). Puis, un trou et le retour avec une formule assez radicalement changée puisque, sur cet album, VIRGIN STEELE s’adonne au Hard Rock mélodique très en vogue aux Etats Unis dans la seconde partie des années 80. Même le look des musiciens délaissent les clichés du Heavy Metal 80’s pour les cheveux permanentés, les cuirs noirs rutilants et les bottes de cowboys !

Oui, VIRGIN STEELE rangea à l’époque l’Heroic fantasy, les épées et tout le bazar au profit de morceaux plus calibrés, plus commerciaux. Une sorte du mélange du WHITESNAKE de 1987 et de VAN HALEN, avec des touches Hard FM. S’il peut étonner, le résultat n’est pas pour autant ridicule, loin s’en faut. En premier lieu, les mélodies sont travaillées, sans pour autant être outrageusement mielleuses ou commerciales ; même les ballades Heavy restent dans la limite du raisonnable, à défaut de chercher l’originalité. En second lieu, la maîtrise de ce répertoire par les musiciens est totale. Le timbre rauque et puissant de DeFEIS se fait un poil plus charmeur et moins lyrique, délaissant les cris aigus. Enfin, VIRGIN STEELE ne fait pas honte à son patronyme en n’oubliant pas d’être carré et nerveux quand il le faut. Une mention spéciale doit être décernée, comme d’habitude, au guitariste Edward PURSINO, brillant et plein de feeling en solo, tranchant en rythmique. Au total, cet album est certes atypique pour les fans du groupe mais il peut intéresser les amateurs de Hard US.

Les fans invétérés trouveront leur compte dans cette copieuse réédition au format digipack puisque les quatorze titres originels se voient largement augmentés : de cinq titres acoustiques sur le premier CD, un second CD comprenant pas moins de vingt bonus (reprises, mixage alternatif de l’album). Le tout agrémenté d’un nouveau et copieux livret. Le groupe et le label ne se sont pas foutus de la gueule du monde !
Alain
Date de publication : mercredi 27 juin 2012