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08/07/2012
Metaphor
BANGALORE CHOIR
 
Au vu de la discographie de BANGALORE CHOIR – trois albums, dont ce dernier-né Metaphor – on pourrait penser avoir affaire à une formation relativement jeune. Sa genèse nous ramène pourtant au tout début des nineties. Après un détour par ACCEPT, le frontman David REECE recrute des musiciens formés au prestigieux Guitar Institute Of Technology (GIT) de Hollywood, John KIRK (guitare) et Danny GREENBERG (basse). Outre le batteur Darek Thomas CAVA, BANGALORE CHOIR reçoit l’appui d’un deuxième guitariste, Curt MITCHELL. En 1992 paraît son premier album On Target : en dépit de ce line-up prometteur, il n’obtient qu’un succès mitigé. Après une tentative avortée (2008), trois de ses membres originels, REECE, MITCHELL et GREENBERG parviennent à refonder le groupe en 2010. Son dernier avatar, comprenant également Andy SUSEMIHL, ex-U.D.O., à la guitare, et Rene LETTERS à la batterie, nous livre donc Metaphor en avril 2012.

Évoquons tout d’abord un aspect qui ne plaide guère en faveur de ce nouveau disque : sa pochette fort austère, dans la lignée de celle, déjà peu inspirée, de Cadence (2010). Il serait cependant fort dommage de passer son chemin sur la seule foi de l’artwork, puisque Metaphor propose un très convaincant Hard Rock, typiquement américain. Les compositions se distinguent par une efficacité redoutable, notamment sur le plan des lignes de chant. Le Glam Silhouettes On The Shade, tout autant que le ravageur All The Damage Done, en apportent d’indéniables preuves. Ces titres rappellent le style de VAN HALEN, notamment du fait de l’interprétation de David REECE.

Tout au long de Metaphor, BANGALORE CHOIR parvient à se maintenir à ce niveau, grâce au redoutable bagage mélodique de ses musiciens, en particuliers ses guitaristes. Lors des couplets, ils se montrent souvent discrets, mettant en valeur tant la section rythmique que le chant de REECE. Une telle construction a par exemple été retenue sur Trojan Horse, dont les couplets font apparaître de superbes plans des six-cordistes. Ceux-ci s’illustrent tout autant en matière de solos : à cet égard, All The Damage Done se révèle impressionnant.

Le groupe évolue majoritairement dans deux registres, le Glam mentionné plus haut, ou encore le Hard FM, une tendance représentée par Catch An Angel Fallin’ ou encore Don’t Act Surprised, qui comprend en outre des riffs gorgés de Hard Rock classique. Ici réside le seul véritable reproche qu’on peut adresser à l’album : une certaine uniformité. L’amusante digression Country Never Face Ole Joe Alone constitue en effet la seule incursion de BANGALORE CHOIR dans un genre foncièrement différent. On peut ainsi regretter l’absence de power ballads, figures qui semblent tout à fait convenir au style du groupe. Toutefois, cette réserve n’entache nullement la satisfaction procurée par Metaphor.
Chouman
Date de publication : dimanche 8 juillet 2012