17 / 20
08/08/2012
Noko
NOKO
 
Avec NOKO, le label polonais Metal Mind Records accueille un groupe particulièrement prometteur. Ébauché en 2004 par Tomasz « Radom » RADOMSKI (batterie) et Michal « Maly » PERKOWSKI (guitare), il trouve sa forme définitive suite aux arrivées de Michal « Jurgen » JAROSZEWICZ (chant) et Michal « Majk » ZYBERT (basse). En 2011, NOKO atteint la finale de l’émission télévisée « Must Be The Music », où sa prestation éblouit tant le jury que le public, avant de recevoir la même année l’Audience Award au festival de Jarocin. Auréolés de ces premiers lauriers, les Polonais peuvent alors publier sans crainte leur album éponyme.

D’après les musiciens eux-mêmes, Noko réunit des caractéristiques propres à différents styles dont le Grunge et le Rock alternatif. Ceux-ci, parfois considérés comme synonymes, apparaissent souvent prégnants, eu égard en particulier à la section rythmique. Les percutants The Day Before et Free Your Love illustrent remarquablement les dispositions de NOKO pour un genre dont il a également hérité les éléments mélodiques. Sur chacun de ces titres, les refrains sont en effet impeccablement amenés par des parties de guitare en arpèges.

Cependant, la voix de Jurgen n’est pas véritablement typée Grunge. Parfois traînante, elle n’est en revanche jamais éraillée. Le chanteur évolue dans un registre plus proche du Rock, qui m’évoque régulièrement Anthony KIEDIS (RED HOT CHILI PEPPERS). Ses performances se révèlent en tout cas impressionnantes : l’extraordinaire power ballad Bad Thoughts suffit à s’en convaincre. De façon générale, à la manière d’un NICKELBACK, NOKO brille dans cet exercice qu’on rencontre encore en fin d’album sur Before I Sleep, titre qui, comme le précédent, bénéficie de délicates guitares acoustiques.

Enfin, le combo délaisse parfois la puissance brute au profit d’ambiances mélancoliques. Tel est le cas sur Clouds Are Closing In, grâce notamment à une intrigante intro. En vérité, même au cours des nombreux morceaux catchy, le spleen semble traverser l’album. The Day Before offre ainsi des paroles teintées de regret et d’un profond pessimisme : « Bring back the day that I’ve been before / Cause that nightmare’s here to stay ». Dans la même veine, Jurgen déclame, sur See You Around : « I made a wish that light will be / And darkness falls inside of me ». On retrouve donc des sentiments fréquemment évoqués sur la scène à laquelle est associée NOKO. Au moyen de ce disque, les Polonais y effectuent une entrée spectaculaire. On ne peut que leur souhaiter la large diffusion qu’ils méritent.
Chouman
Date de publication : mercredi 8 août 2012