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09/08/2012
Beneath the veils of winter
DARK NIGHTMARE
 
Après un premier album intitulé Human Liberty (2009) et chroniqué sur ce site, la formation grecque DARK NIGHTMARE s’était faite discrète. Jusqu’à l’arrivée de ce magistral successeur qu’est Beneath The Veils Of Winter. On sait que la scène Metal grecque est particulièrement portée sur le Heavy Metal traditionnel à tendance épique et force est de constater que DARK NIGHTMARE s’inscrit avec brio dans ce paysage compétitif.

L’écoute d’un album de ce genre doit se faire en ayant bien à l’esprit que l’innovation n’est pas l’objectif prioritaire mais bien l’exécution de schémas établis par les grands anciens. En la matière, la référence principale semble être l’incontournable IRON MAIDEN dans sa période la plus progressive (Somewhere In Time, Seventh Son Of A Seventh Son), avec en surplus une ambition épique solidement affirmée.

Relativement aigu, le chant évite d’en faire trop, combinant efficacité et registre épique. Les guitares s’emploient avec panache à muscler le jeu tout en assurant systématiquement une solide présence mélodique. Mélodies renforcées par des arrangements de claviers judicieusement employés (dont on regrettera cependant les sonorités datées). Enfin, la section rythmique assure particulièrement dans la catégorie cavalcade là encore typique de IRON MAIDEN.

Convenablement mises en valeur par une production de qualité, les compositions sont tout à fait crédibles, équilibrant parfaitement les charges métalliques et les structures progressives mettant en oeuvre des thèmes qui s’emboîtent avec logique pour emmener l’auditeur dans un univers touffu et propice à l’imagination. Par ailleurs, le groupe parvient à offrir une bonne version de The Wizard de URIAH HEEP. Un très bel album de Heavy Metal épique et progressif.
Alain
Date de publication : jeudi 9 août 2012