15 / 20
03/11/2012
Flying dutchmen
VANDERBUYST
 
Il est désormais fermement établi que le combo batave VANDERBUYST fait une fixation absolu sur le Hard Rock du tout début des années 80 (rien que le look des musiciens me rappelle ma jeunesse). On a connu obsession plus ridicule, voire plus inquiétante. Pour autant, d’après les canons musicaux d’aujourd’hui, le Hard Rock tel que redéfini notamment par la NWOBHM et repris à son compte par nombre de formations à partir de 1980-1981 a pris un sérieux coup de vieux.

Songez donc : pas de rythmiques aussi compactes qu’une boule de démolition, pas de murs de riffs, pas de growls, pas de production remplissant le moindre espace. Non, à l’instar de formations aujourd’hui désuètes comme HELLANBACH, FIST ou VARDIS, VANDERBUYST a conservé une ligne claire dans son architecture sonore, avec des riffs bien découpés et aigrelets, des soli agréablement mélodiques, un chant clair à la tonalité presque juvénile, un tempo globalement modéré (au mieux nerveux).

Le groupe maîtrise la recette et la propose avec un entrain infaillible. Toutes les figures de style ou presque sont exécutées : titres percutants et teigneux, power ballad, quelques influences Hard US (notamment sur quelques refrains assez catchy). Pour tous ceux qui n’ont pas connu l’époque 80-84, VANDERBUYST peut faire office de vecteur de découverte ; par contre, il y a fort à parier que les vétérans se contenteront de sourire et de ressortir leurs vieux vinyles. Il manque vraisemblablement à VANDERBUYST un sens plus aigu de la composition pour se hisser au dessus du statut de formation sympathique.
Alain
Date de publication : samedi 3 novembre 2012