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25/01/2013
A nightmare livin’ the dream
KING LIZARD
 
Quoique fondé en 2002, KING LIZARD connaît des débuts discographiques tardifs, imputables à d’incessants changements de line-up. Il faut en effet attendre 2007 pour que le groupe londonien publie un EP autoproduit, Late Night Dynamite, qui lui ouvre les portes des festivals : il assurera même la première partie d’une légende du royaume, Blaze BAYLEY. Fort de cette expérience, les sujets de sa gracieuse Majesté enregistrent Viva La Decadence (2010), bientôt suivi de A Nightmare Livin’ The Dream (2012). La notion de stabilité du personnel paraît toujours assez vague, puisque la formation changera de batteur à deux reprises entre ces productions !

Au moyen de ce nouvel album, KING LIZARD apparaît comme un digne héritier de GUNS N’ ROSES. L’exemplaire ouverture, Come Get Some, nous en apporte une démonstration qui se poursuit en bien d’autres occasions. Exécutés sur des tempi élevés (I Can’t Be Your Lover) voire ahurissants (Hair Of The Dog), les morceaux sont gorgés de riffs Hard Rock vengeurs, caractéristiques des nineties. En matière de chant, l’influence Axl ROSE est manifeste sur des titres tels que Kneel To The King ou Hard To Get, qui débute par un cri strident. Les paroles révèlent enfin un état d’esprit strictement Rock ‘N’ Roll, évoquant le sexe de manière particulièrement explicite (« I want you to want me inside you ») et laissant volontiers place à l’humour : If It’s A Sin proclame ainsi « If it’s a sin, well I’ll see you in hell. ».

Tout aussi séduisant soit-il, le flot continu de titres incandescents ne laisse pas présager des ballades qui ont contribué à la légende des courants dont s’inspirent les Anglais. Assez peu exploré, ce registre répond pourtant présent sur I Can’t Be Your Lover, qui offre une partie mélancolique faisant suite à un ralentissement de tempo. Le romantique Just To Hear You Say It aborde cette tendance de manière bien plus aboutie. Il s’agit véritablement d’une power ballad, proposant une intro rappelant certains titres des ROLLING STONES (You Can’t Always Get What You Want).

S’il fait la part belle aux composantes classiques du Hard Rock, le groupe n’en intègre pas moins, au détour de quelques plages, un son plus actuel. On décèle ainsi en fin d’album une autre orientation de A Nightmare Livin’ The Dream : Down, Waterloo Ratz, sans oublier l’excellent This Ain’t Love, marqué par l’urgence, évoquent fortement Glam et Sleaze Rock. Sur la foi de ce LP, KING LIZARD mérite assurément toute notre attention, d’autant qu’il compte en ses rangs un guitariste brillant, en la personne du Franco-israélien Niro KNOX. Ses solos ne peuvent qu’impressionner l’auditeur, qu’il soit sensible au Blues (Kneel To The King) ou encore au Metal popularisé par Eddie VAN HALEN (I Can’t Be Your Lover). Un autre atout considérable, au regard du style pratiqué !

Line-up :

Flash Roxx SAWYER : Chant
Niro KNOX : Guitare
Lee BENZ : Basse
Moyano EL BUFFALO : Batterie
Chouman
Date de publication : vendredi 25 janvier 2013