Thrash revival !
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Formé en 2004 à Lille, INFINITE TRANSLATION (traduisez par Translation Infinie) puise son inspiration dans le Thrash Old School qui berça nos plus boutonneuses années. Si le groupe se dit influencé par RAZOR ou les débuts de SEPULTURA, on reconnaitra tout au long de ce deuxième album (le premier, Impulsive Attack, date de 2010) l’incontestable patte de METALLICA et SLAYER, surtout, mais également EXODUS ou encore TESTAMENT et NUCLEAR ASSAULT (rien que le logo est un signe…) Bref, du lourd. Et de l’efficace. Et quand on puise avec autant de bonheur dans les Damage Inc. ou Creeping Death (Malicious Mental Oppression transpire ces deux titres mythiques de tous ses pores), South Of Heaven ou Raining Blood, quand on se fait une joie de délivrer un Lead To Madness ultra speed, on offre une carte de visite des plus alléchantes.
Mais aussi, en choisissant des noms de scène à coucher dehors (je vous présente, si, si, laissez moi faire...: Max MANIAC au chant et à la guitare, Gui HAUNTING à l’autre guitare, Jon WHIPLASH à la basse et, enfin, accrochez-vous !, FISHKILLER à la batterie), INFINITE TRANSLATION semble clairement vouloir afficher l’attitude "punkisante" de ses « tendres » ainés. Rien à foutre du sérieux, on est là pour s’éclater. Et nous, on dit "tant mieux!"
Les bougres s’en donnent à cœur joie. De Malicious Mental Oppression à l’éponyme Masked Reality, les quatre ne nous offrent pas une minute de répit. Ca fonce, ça cogne et ça charcute avec une bienheureuse efficacité. Je me suis à plus d’une reprise pris à revoir les premiers pas hexagonaux de James HETFIELD ou de Lars ULRICH, les interminables séances de headbanging lancées par Kerry KING et Tom ARAYA. Alors, certes, on est en terrain connu, mais p*****, que ça fait du bien par où ça passe. Les cages à miel, pour reprendre l’expression popularisée par « tonton » Zégut, sont nettoyées de fond en comble, la nuque fait mal, mais tant pis. Ou tant mieux. Au choix.
En écoutant Masked Reality, je viens de vivre une cure de jouvence, un voyage dans le temps. Et, sans me voiler la face, j’ai de nouveau 15 ans. L’âge où les coups de boutoirs donnés par les groupes de la Bay Area me tenaient en éveil. Aujourd’hui, plus de trois décennies après, il me semble bien que la relève vienne de France, et qu’elle se nomme INFINITE TRANSLATION. Superbe.
Serons-nous tous, serez-vous, seulement capables de soutenir ce groupe comme il le mérite?
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