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27/04/2013
Iv
SMALL JACKETS
 
Alors que l'essentiel des groupes ayant intégré le label Transubstans records est de nationalité suédoise, les SMALL JACKETS sont quant à eux Italiens et ont une discographie d'ores et déjà riche de trois albums avant IV : Play At High Level (2004), Walking The Boogie (2006) et Cheap Tequila (2009). Au même titre que les RIVAL SONS, les SMALL JACKETS revendiquent l'héritage du Rock énervé et du Hard Rock des années 70 au début des années 80.

Avec sa sirène introductive, ses riffs incisifs, son tempo endiablé, le court instrumental Bridgehead plante avec panache un décor où l'urgence Rock'n'Roll domine. Aussitôt après, les riffs secs de Ball'n'Chain prennent le relais, un peu à la manière du grand Ted NUGENT (celui des années 70). Idem pour Black Beauty, tendu comme un arc, avec solo de guitare incandescent en prime. Contrairement à ce que son titre pourrait laisser penser, Trouble Blues déboule à toute vitesse, comme un Boogie teigneux, avec des senteurs de Country Rock ; le genre de brûlot que BLACKFOOT dégainait à la grande époque. Bien que plus modéré et groovy, What We Feel ne marque pas franchement le pas, avec notamment un refrain imparable. C'est l'occasion de saluer le timbre canaille du chanteur.
Efficace mais moins notable, Heard It On The X va droit à l'essentiel, dépassant à peine les deux minutes ! Première variation importante avec le splendide Wanderlust où les guitares jumelles se posent sur une section rythmique élastique et féline, le chant se faisant plus charmeur ; on pense alors à l'immense THIN LIZZY. Hellraiser lève le pied mais de fait en même temps plus lourd, comme savaient si bien le faire AEROSMITH (Round And Round) ou à nouveau NUGENT (Stranglehold).
Mama Said opte pour un feeling Bluesy, avec un swing presque jazzy, une accélération relative aux deux tiers du morceau lançant un solo de guitare succulent de mélodicité et d'émotion. The Wall Of Sound ferme le ban sur un dernier exercice de Hard Rock chaloupé et mélodique.

Ce quatrième album est nettement construit en deux parties, la première donnant dans le Hard Rock seventies énervé, à l'énergie paillarde et communicative, la seconde témoignant d'une plus grande versatilité. Le savoir-faire du quatuor n'a d'égal que la classe avec laquelle il livre sa version de ce merveilleux héritage.
Alain
Date de publication : samedi 27 avril 2013