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01/05/2013
Himalaya
DAYS WE ARE EVEN
 
Trois musiciens pour autant de nationalités : DAYS WE ARE EVEN, établi à Zurich, est composé de l’Allemand JO (basse/chant), du Brésilien MIGHTY MUZZY (guitare) et du Suisse YORK (batterie). Selon le descriptif fourni par le label Sonic Revolution, le premier album de la formation, Himalaya (2013), relève du « Metal moderne ». Vaste programme, qui me laisse tout d’abord quelque peu perplexe ! Quelques lignes plus loin, il est précisé que cet opus devrait plaire aux fans de STONE SOUR et des FOO FIGHTERS, dont je fais assurément partie… Je décide donc d’étudier la question.

L’écoute d’Himalaya suggère un groupe aux multiples influences, parmi lesquelles le Rock alternatif occupe une place prépondérante. Tant Misunderstood, introduit par un riff robotique, que Stereo/Stereo se rattachent sans ambiguïté à cette tendance ; ils révèlent par ailleurs une caractéristique du style de JO, l’alternance d’une voix grave et profonde et d’un chant éraillé. En matière de références, on songe parfois à NICKELBACK. Tel est notamment le cas sur Ballerina, où la performance du frontman évoque directement Chad KROEGER, ou encore sur l’également superbe Saturday Leash. On saluera enfin Seventeen, power ballad débutant par un passage acoustique romantique.

Quoique principalement ancré dans l’Alt Rock, DAYS WE ARE EVEN laisse régulièrement apparaître des intentions Pop, en particulier sur le morceau-titre qui ne se résume donc pas à ses riffs épais. Dans le même ordre d’idées, on peut retenir l’agréable Mescaline, qui compte de nombreux atouts : une couleur mélancolique, résultant de l’introduction et du pont, ainsi qu’un solo très mélodique.

Enfin, le trio helvète s’essaie parfois à des exercices de style surprenants, incorporant des influences foncièrement différentes de celles citées plus haut. Ainsi, Cars (The Low Breeze Of Hope) ne semble pas s’éloigner des standards du disque, du moins jusqu’à son final, doté de parties vocales teintées de Death. Le même feeling prévaut en conclusion de Take My Time, pourtant inauguré par des teintes psychédéliques. J’ai en outre beaucoup apprécié les slides vertigineux introduisant Stereo/Stereo, véritable hommage au SLASH de Right Next Door To Hell (Use Your Illusion I, 1991). Himalaya s’affirme donc comme un album très prometteur, qui n’appelle de ma part qu’une seule réserve. Ses auteurs auraient pu accorder davantage de place aux ballades, un registre dans lequel, à en juger par Seventeen, ils possèdent un savoir-faire certain.
Chouman
Date de publication : mercredi 1 mai 2013