15 / 20
12/06/2013
Mother's ruin
GIN LADY
 
Fondé entre autres par d'anciens membres du fabuleux groupe de Rock progressif BLACK BONZO, GIN LADY a déjà commis en 2012 un très goûteux premier opus qui donnait plus dans le Hard seventies. Dès son deuxième galop d'essai, GIN LADY nous propose une double album qui verse plus franchement encore dans le Rock de la fin des années 60 et du début des années 70. Avec à la clé un panorama très varié. Tour d'horizon.

Ainsi, le titre d'ouverture, Mother's Ruin, tendu et nerveux, évoque les Boogie altiers et venimeux que le BLUE ÖYSTER CÜLT dispensait dans ses trois premiers albums. Par contre, son successeur Shine On évoque plutôt les ROLLING STONES et leur fausse nonchalance très Rock'n'Roll. Piano électrique, cuivres, rythmique presque Funk : High Flyer transporte l'auditeur dans une luxueuse villa californienne. Learning How To Live s'avère être un Blues décontracté. Den Of Wolves est un Boogie cool et swinguant à la HUMBLE PIE.

Enumérer les dix sept compositions de l'album serait sûrement fastidieux : contentons-nous d'affirmer que la maîtrise des registres Rock, Blues et Boogie, voire ballades aériennes à la mode californienne, est avérée et qu'à défaut d'écrire de nouveaux classiques dans ces genres rebattus, GIN LADY se les approprie avec brio. En cela, ils signent un hommage vivace aux grands anciens (ROLLING STONES, FACES, HUMBLE PIE, FREE, STEPPENWOLF, STATUS QUO...). Tout au plus souhaiteront-on entendre quelques titres plus punchy, afin d'enrichir encore la palette. En tout cas, quand GIN LADY muscle son jeu, c'est du tout bon : le groove énorme et très chaud de Ragged Man Blues, le Boogie jovial de Rockin' Horse, le racé Thunder & Lightning (que n'aurait sûrement pas renié LYNYRD SKYNYRD).
Alain
Date de publication : mercredi 12 juin 2013