J’aime bien HEMORAGY. Vraiment bien. Ces gars (les frangins MUSSLIN – Johannes au chant et à la gratte, Steve à la batterie) et cette nana (Lynda SIEWICZ, qui se surnomme elle-même et fort injustement Basstarde) se sont toujours laissés guider par leurs envies, semblant n’en avoir absolument rien à battre de ce que pensent les autres. Bref, ils suivent leur instinct, et c’est ce qui en fait un groupe authentique.

La voix étouffée de Johannes colle parfaitement au Métal crade et "biéreux" du "combo" qui, avec ce quatrième album, The Thirst World War, risque d’en surprendre plus d’un. HEMORAGY a toujours introduit un peu d’humour dans ses morceaux, mais cette fois, l’album en regorge de bout en bout. Du titre The Thirst World War, aux morceaux eux-mêmes. Loin de se limiter au simple Thrash, le trio déroute en incluant ci et là, entre deux parties de "vrillage" de cervicales, des tonalités "cartoonesques", d’autres de samba... Mieux : après une introduction speed comme je l’aime (The Crazy Race, The Cockroach Man), HEMORAGY nous propose des petites escapades en des contrées un peu plus chantantes (Turning Into A Lush, le « scra-atch, scra-atch » de The Coffin Trap).

Reste que partout l’humour presque « So British » est présent (la couverture très HELLOWEEN période Dr Stein, Evil Saussage…), comme si HEMORAGY nous envoyait un message résigné : puisque le groupe n’explose pas, il ne fera plus que ce qu’il souhaite. Et, comme cela avait déjà été le cas, le groupe nous propose un nouveau titre en français, le très hypnotique et combatif Gallia Comata, second morceau à l’influence historique avec 1518, et nous propose également un titre en espagnol Los Mariachis De La Muerte.

HEMORAGY nous offre, avec The Thirst World War, un album plein d’une bonne humeur communicative, des titres aux rythmes variés. Un album plus « réfléchi », sans doute, aussi, plus risqué, et certainement plus frais... Il serait temps que quelqu’un se penche sérieusement sur le cas de ces plus que sympathiques et dynamiques Franciliens.

metalmp
Date de publication : mardi 25 juin 2013