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06/07/2013
Black dog barking
AIRBOURNE
 
A force d'être comparé à ses grands frères et compatriotes australiens, on peut se demander si AIRBOURNE a vraiment encore un grand avenir dans l'univers musical. La réponse est clairement et massivement affirmative. Car si l'esprit pub rock est facilement identifiable, et malgré les nombreuses similitudes spirituelles entre les deux formations, la nervosité musicale dont fait preuve le quatuor différencie AIRBOURNE d'ACDC.

AIRBOURNE, pourtant, ne peut plus être considéré comme un simple palliatif à ACDC au regard de la rareté que la bande à Angus semble désormais parfaitement maîtriser. Joel O'KEEFFE et sa troupe s'imposent, album après album, tournée après tournée, comme une valeur sûre du Hard-Rock contemporain.

La preuve ? Ce Black Dog Barking qui nous est aujourd'hui livré en pâture. Hargneux, mordant à souhait, la bande grogne et aboie son envie de s'imposer en allant droit au but. Comment pourrait-il en être autrement avec des morceaux atteignant difficilement 3'30 - exception faite du titre d'ouverture, le fédérateur Ready To Rock (5'24 de bonheur simple), et de Live It Up (4'25), tous deux véritables hymnes en puissance. Direct et efficace, deux mots qui, tout au long de l'écoute, reviennent comme un leitmotiv.

Sans surprise, AIRBOURNE reste proche de ses racines en ne traitant que les plus importants des sujets à ses yeux : le rock, la fête bien sûr (Ready To Rock, Back In The Game qui sonne comme une déclaration, Live It Up) ou les femmes (No One Fits, Animalize, le jaloux Woman Like That, Hungry). Et si, sans surprise, on retrouve sur fond de trois ou quatre accords inlassablement répétés l'incontournable esprit d'ACDC, voire quelques intonations à la ALICE COOPER, les boys intègrent bien plus de leur personnalité, se détachant ainsi de leurs mentors et se forgeant une identité forte. Une personnalité qui passe par des mélodies entrainantes, dynamiques, explosives parfois et facilement mémorisables.

Si l'on considère souvent le troisième album comme un cap, alors AIRBOURNE le franchit avec brio, offrant à Running Wild (2007) et No Guts, No Glory (2010) un petit frère tout aussi puissant, rentre dedans et, simplement, convainquant. Une réussite.

metalmp
Date de publication : samedi 6 juillet 2013