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16/07/2013
Lay my soul to waste
A PALE HORSE NAMED DEATH
 
Mon premier contact avec A PALE HORSE NAMED DEATH fait suite à une recherche sur internet, dont une vidéo YouTube constitue l’un des résultats les plus pertinents. Sur l’introduction plombée de Die Alone, dévoilé en live ce soir-là, le chanteur – guitariste Sal ABRUSCATO rend un vibrant hommage aux « quatre morts d’avril », Peter STEELE, avec qui il fonda jadis TYPE O NEGATIVE, Tony Quinn, un ami inconnu du public, Kurt COBAIN, qu’il présente comme une de ses idoles, ainsi que « le grand Layne STALEY ». Cette glaciale mais superbe ballade suffit à me convaincre de traiter la sortie de Lay My Soul To Waste, deuxième album de A PALE HORSE NAMED DEATH, après And Hell Will Follow Me (2011). Outre Sal, le supergroupe se compose du batteur Johnny KELLY - son successeur au sein de TYPE O NEGATIVE – de Matt BROWN (guitare / chant), Dave BIZZIGOTTI (basse) et Eddie HEEDLES (guitare).

Dès la première écoute, je remarque que la référence à Layne STALEY n’est pas appropriée qu’à Die Alone, puisque Lay My Soul To Waste est régulièrement habité par l’esprit d’ALICE IN CHAINS. En matière vocale, Sal ABRUSCATO me fait cependant moins songer à Layne qu’à Jerry CANTRELL, dont le chant est désormais largement mis en valeur sur les disques de ces légendes de Seattle ; il ne renierait d’ailleurs nullement les riffs proposés ici (The Needle In You). Deuxième plage, après le bref instrumental Lay My Soul To Waste, Shallow Grave indique la tonalité de l’album : section rythmique caverneuse, paroles terrifiantes (« I’ll bury you in my shallow grave ») et… qualité mélodique incontestable. Très lent, le pont de ce titre évoque également BLACK SABBATH. A PALE HORSE NAMED DEATH a bien assimilé ses influences, comme le démontrent encore les arpèges malsains du break de The Needle In You ou, plus loin dans le LP, le lourd Devil Came To Me With A Smile, qui dégage pourtant un climat légèrement moins anxiogène que les derniers cités.

Sal ABRUSCATO et ses camarades choisissent parfois d’explorer de nouveaux territoires, avec notamment Dead Of Winter, ballade désabusée à l’instrumentation fort discrète, et DMSLT, aux guitares teintées de Thrash. Ces digressions peuvent conduire à d’excellents moments : on retiendra par exemple In The Sleeping Death, comportant des riffs s’aventurant dans le Doom et des refrains véritablement poignants. Malheureusement, tous les morceaux n’atteignent pas un tel niveau. Day Of The Storm se révèle ainsi peu inspiré ; quant à Cold Dark Mourning, il pèche par manque de dynamisme, en dépit d’une qualité de composition certaine. Un bémol de taille, puisque le potentiel révélé par les meilleurs extraits laissait espérer un grand album…
Chouman
Date de publication : mardi 16 juillet 2013