Formé en 2001 à Göteborg (Suède) par 5 jeunes musiciens avides de sensations fortes, AVATAR se lance à corps perdu dans le Death Metal rapide et technique, mais bourrin et sans réelle finesse. Histoire d'aller toujours plus vite...

A partir de 2006, trois albums suivront, mais le manque d'intérêt décourage quelque peu les musiciens jusqu'au soir où, ne voyant rien se produire, le chanteur et le batteur décident autour d'un verre de mettre un terme à l'aventure. Pourtant, à peine 50' après ce split historique, AVATAR se reforme, armé de nouvelles aspirations qui se traduiront sur le très étonnant Black Waltz paru en 2012. L'album ouve des portes à AVATAR qui a décidé de puiser son inspiration dans tout ce qui attire ses membres.

Je n'ai jamais été un fan de Death, alors lorsqu'il s'est agit d'écouter cet album, c'était avec quelques (fortes) appréhensions. Pourtant, dès l'introductif Hail The Apocalypse, je me sens irrésistiblement attiré par le mélange de genres réunis dans une savante alchimie. Si le chant rauque et hargneux rappelle incontestablement les origines brutales d'AVATAR, le fond est construit autour d'un riff joyeux et d'ambiances parfois funky. Un appel du pied pour aller plus loin...

Un peu à la manière d'un 6:33 et Arno STROBL en France, groupe inconnu des Suédois, AVATAR, tout au long de son album réussit le pari d'allier des genres a priori incompatibles. On trouve ainsi des sonorités Ska (What I Don't Know) ou Electro Dance (Vultures Fly) sur fond de Heavy Metal pur jus.

Reste que le plus important est la cohésion de l'ensemble, de ce mélange énergique de différents styles. Un mélange parfaitement maitrisé et réussi qui rend particulièrement restrictive l'appellation Death Metal. AVATAR se révèle un groupe ouvert et novateur, inventif et curieux, des qualités indispensable pour attiser la curiosité du public.

Hail The Apocalypse saura sans aucun doute séduire tous ceux qui cherchent un peu de nouveauté, d'originalité et de prise de risque dans un univers musical sclérosé par des archétypes imaginés et imposés par le business.

Le changement? Demandez donc à AVATAR...

metalmp
Date de publication : mardi 6 mai 2014