Pas si venimeux.
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En 2012, GANG m'avait agréablement surpris avec HM 666, son album de reprises de standards du Metal, prouvant, s'il en est encore besoin, qu'un bon titre reste toujours un bon titre.
Les 80's restent la principale source d'inspiration de GANG. Dès la pochette, les références sont multiples: l'ersatz du Dr Stein de vous savez qui revient et, après avoir mis au point sa potion avec l'album précédent, vient, en pleine nuit, la tester sur un bambin (salaud !) sous les yeux effarés d'un père endormi dans la chambre d'à côté. Son nounours au regard diabolique est en pleine séance de devil horns tandis qu'au bout du lit traine une sucette formé du logo de TWISTED SISTER et qu'au sol un cube semble n'avoir que des faces numérotées "6". Au mur, un potrait d'Alice COOPER est encadré, ainsi que la pochette du très bon premier album des Anglais de TOKYO BLADE. Bref, Bones, le dessinateur, nous entraine dans un jeu de pistes malin et ludique comme on les aime.
Si la pochette est au top, le contenu musical, en revanche, me déçoit. Bien que GANG n'ait jamais caché son amour pour le Metal des grands jours, il ne semble ici jamais parvenir à s'en défaire, multipliant les références de manière si évidente et malhabile que c'en devient presque gênant. Il y a du coeur et des tripes, certes, ces musiciens savent jouer, c'est vrai, le son est bon, l'anglais aussi, tout comme le chant qui, malgré une voix parfois déraisonablement haute, reste puissant. Mais je voudrais écouter GANG. Pas ACCEPT, pas IRON MAIDEN, pas SCORIONS, pas METALLICA, non, je voudrais simplement écouter un GANG qui ose avancer sur son propre chemin. Seul If Heaven Is Hell parvient à me séduire, moi qui n'ai jamais retrouvé ledit album sus mentionné. Car il s'agit bien d'une reprise de ce morceau de TOKYO BLADE.
GANG est incontestablement composé de musiciens qui connaissent leur affaire, passionnés, qui plus est, par le gros son et le metal d'antant. L'enthousisme dont le groupe fait ici preuve est-il suffisant pour faire de ce disque un grand disque? Non, il manque une vraie dose de "laisser aller" pour que GANG devienne, enfin, GANG avec son identité propre.
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