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04/06/2014
Jesus king of wine resurrection
HEMORAGY
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Il prit alors leur album et dit: "Venez, approchez... Prenez et écoutez-en tous car ceci est mon âme. En vérité, je vous le dis: le temps du cuir et des cartouchières est revenu". Puis il plongea sa tête dans le tonneau et but le rouge brevage jusqu'à en tomber. (Evangile selon Marpa, chapitre 6, verset 66)
2014 sera entre autre marquée par le retour d'HEMORAGY en studio. Non pas pour un nouvel album, mais pour enregistrer Jesus King Of Wine Resurrection, une nouvelle version de Jesus King Of Wine paru il y a maintenant 7 ans. Pourquoi donc? Eh bien, comme je l'écrivais dans ... Fils de la haine, mon recueil de chroniques 100% metal français: "la première fois que j’ai rencontré la moelle épinière d’HEMORAGY, j’ai été prévenu de l’accueil que reçut Jesus King Of Wine lors de sa sortie initiale en 2007 : froid, voire glacial. La production avait été la cible des critiques qui, selon le groupe, ne prirent pas la peine d’écouter vraiment ce disque. Autant dire que cet album, je l’ai abordé avec quelques appréhensions et beaucoup de… précautions. Je l’ai écouté avec beaucoup d’attention, tentant, tant bien que mal de ne pas trop préter attention à ce son". Ce qu'il en ressortait clairement alors, c'est que "les compositions sont d’une efficacité redoutable et les bonnes surprises sont nombreuses : le chant de Johannes MUSSLIN est déterminé, sa voix est étouffée et dangereuse, et, outre le titre éponyme, on se souvient aisément du lourd Ghost Riders, de l’inquiétant A Strange Man From Hell ou encore le très speedé The Final Horseriding qui tous assurent, live, de s’offrir une bonne séance de headbanging. Car c’est bien sur scène que HEMORAGY sait se démarquer, et c’est bien là que ses morceaux prennent toute leur ampleur. HEMORAGY aurait pu, dès 2007, faire partie de très importants challengers du thrash avec Jesus King Of Wine si, en vérité je vous le dis, plus d’attention avait été portée, devinez à quoi ? Au son, bien sûr… Car, même prévenu, l'auditeur a du mal à faire abstraction de cette production qui rend l’écoute difficile, voire pénible". Visionnaire, je concluais ainsi ma chronique: "lorsque HEMORAGY en aura les moyens, il sera certainement envisagé de penser à un lifting profond… Cet album en vaut le coup" 2014: alléluhia! Jésus est une nouvelle fois ressucité ! L'espoir devient réalité. HEMORAGY a décidé de retourner en studio et de redonner à cet album le son dont il aurait toujours dû être doté. Ce n'est pas un lifting mais une véritable remise à plat de l'ensemble et le son est, cette fois, crade à souhait, punk, il sent la bière tiède et rend justice à chacune des compositions. On tape du pied et on secoue la tête, et, enfin, on a plaisir à replacer cet album dans la platine. Inutile de revenir sur les titres en eux-mêmes, le track-listing est identique (ne cherchez pas de bonus, ce n'était pas le but), la pochette de JP FOURNIER a subi une légère variation de ton, et le livret a été complètement remanié. Je ne relève qu'un détail qui me chiffonne: domage qu'HEMORAGY n'ait pas profité de ce réenregistrement pour corriger cette faute d'anglais qu'est How Many Time To Compose It (on dit How Much Time... ). C'est bien le seul reproche que l'on puisse trouver à cet album de Thrash classique, qui va droit au but et qui devrait trouver sa place aux côtés des plus dignes représentants du genre. Multiply Beer ! Multiply Wine ! et maintenant, HEMORAGY multiplies rerecordings! Ah, au fait: on dit que le trésor de Black Beard se trouve toujours dans les Outer-banks de Caroline du Nord...
metalmp
Date de publication : mercredi 4 juin 2014 |