Métal Intégral - Chronique / BLACKWATER

Doom estampillé pure tradition

Le Doom Metal pratiqué par ces cinq rudes Américains n'a rien à voir avec le Doom lyrique ou avec le Doom extrême tel qu'il se pratique beaucoup depuis quelques années. BLACKWATER appartient à la vieille école et inscrit ses pas dans ceux de BLACK SABBATH, SAINT VITUS, THE OBSESSED ou encore TROUBLE. Les compositions de ce premier album ne cherchent par conséquent ni à écraser l'auditeur, ni à le transporter dans un monde fantasmagorique. Il s'agit avant tout de mettre en œuvre de manière austère des riffs sévères, des rythmiques sans fioritures, des solos tranchants, avec des structures assez simples quoique non linéaires. Le tempo est lent ou médium, avec de temps à autre quelques charges d'éléphants.

En entendant le chant rauque et nasal de Mitch BARNES, on se dit qu'il évoque le timbre et le phrasé du grand Eric WAGNER, qui fut vocaliste des légendaires TROUBLE. D'ailleurs, les compositions et le son très sec rappellent les premiers albums de ce groupe précurseur. Ce n'est sans doute pas tout à fait un hasard sur ce premier album a été produit ni plus ni moins par... Eric WAGNER !!! Autre clin d'oeil à ses racines, BLACKWATER clôt cet album par une reprise convaincante du Deceiver de JUDAS PRIEST. Tout cela respire la tradition et l'honnêteté.

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