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Retour en grande forme des dieux du metal !
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Au mileu d'un décor apocalyptique se dresse un homme, bras ouverts, avançant dans les flammes sous de sombres et inquiétants cieux. Vêtu du plus pur Metal fait de la main des dieux, il s'apprête à recueillir vos confessions afin de vous purifier, tous (Vous aurez certainement remarqué l'utilisation du "Vous" et non pas d'un "Nous" qui m'incluerait de facto. A croire que je n'ai pas les mêmes besoins...). Après la venue de l'Ange vengeur, cet homme, s'il en est un, se dit être le rédempteur d'âmes. Il est accompagné de son apôtre, le Metalizer... Le temps de la repentence est en effet venu pour tous les blasphémateurs qui ont renié ce JUDAS PRIEST. Car, une nouvelle fois, The Priest Is Back!
Alors que les Anglais préparaient leur retraite avec leur dernière tournée mondiale - Epitaph, qu'ils disaient... - Redeemer Of Souls, le nouvel album de JUDAS PRIEST va rassurer tous les fans du groupe, toute époque confondue. Car si après un Angel Of Retribution (2005) marquant le retour au bercail de Rob HALFORD de la plus belle des manières et un Nostradamus (2008) à l'ambition démusurée, deux albums différents tout autant que réussis - JUDAS PRIEST avait laissé sous entendre que la retraite arrivait et était parti dans une dernière tournée mondiale nommée des mots figurant sur une pierre tombale (Epitaph, donc...), qui se fit sans l'indispensable KK DOWNING, remplacé par (personne n'est indispensable...) le plus jeune Richie FAULKNER.
Seulement voilà... JUDAS PRIEST n'est pas prêt de prendre sa retraite. Comme d'autres, ce sont les grandes tournées mondiales que le groupe a décidé d'arrêter, afin de se concentrer sur des tournées plus courtes, voire quelques concerts événements. Qui a dit "comme SCORPIONS" ??? Moi le premier (rappelez-vous la conclusion de mon dossier biographique: "Epitaph? Ca m'étonnerait!") . Ben oui, et tant mieux pour nous.
Si après ladite tournée tout le monde était rassuré quant au choix du nouveau guitariste, on pouvait à juste titre se demander ce que le JUDAS PRIEST nouveau pourrait donner sur disque. Premier point: rien n'est à jeter,même si le morceau titre ou Down In Flamessemblent moins mémorables. Pour le reste, JUDAS PRIEST s'adresse aux fans de Metal racé et puissant, ceux qui vénèrent la période 1976/77 à 1990, celle qui vit naître des Sin After Sin, Stained Class, Bristish Steel, Screaming For Vengeance, Ram It Down ou Painkiller.
Redeemer Of Souls nous propose en effet tous les visages que le groupe a su nou montrer tout au long de sa carrière: Heavy et rapide, doom, mid tempo...tout y passe et l'on constatera même, avec un plaisir non feint, un recul de certaines aspirations thrashisantes que le quintette semblait apprécier il n'y a pas si longtemps.
Parfois Heavy (Dragonaught, Halls Of Valhalla, Metalizer, Battle Cry), presque doom (Sword Of Damocles) ou plus chantant (Redeemer Of Souls, Hell & Backà la fin particulièrement festive), prouve que sa carrière est loin, très loin d'être terminée.
Si HALFORD, même si l'âge limite ses capacités, continue d'éblouir et de surprendre - écoutez ce growl qui se transforme pour atteindre des aigus improbales sur Halls Of Valhalla - le "p'tit nouveau" a parfaitement sa place dans ce collectif, et se pose comme le parfait complice de l'indéboulonable Glenn TIPTON. Ca faisait longtemps, d'ailleurs, que Ian HILL et sa basse classieuse n'avaient pas été autant mis en avant ou que Scott TRAVIS n'ait pu démontrer sa maitrise varié de la batterie... Bref, on ne se lasse pas de cet album de la (nouvelle) résurrection du groupe.
Notez que Redeemer Of Souls existe en deux versions: une première, traditionnelle, simple, doté d'un superbe livret illustré par Mark WILKINSON, et une seconde, limitée, en version double, contenant un second CD (un peu court) de cinq titres tout aussi entrainants et efficaces.
Note: je remercie particulièrement Roger Wessier (qui sait pourquoi...)
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