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24/01/2015
I still breathe
MAD ARTWORK
 
MAD ARTWORK est un groupe suédois (Uppsala), fondé vers le milieu des années 2000 et emmené par Gabbi DLUZEWSKI (guitares), accompagné par Daniel DLUZEWSKI (basse), Andreas BERGLUND (batterie) et Simon FORSBERG (bouzouki irlandais). I Still Breathe est leur premier album, dont la naissance remonte à 2008. Un travail de longue haleine, donc, auquel participent aussi Peter BUREL (piano), Therés ENSTRÖM et Erik FERNHOLM (chant), Kjell HARALDSSON et Andreas HELLKVIST (claviers et orgue Hammond), Johannes JACOBSON (violon) et Kristine WEST (flûtes [recorder]).
I Still Breathe est composé de 4 titres, de 8 minutes 37 à 12 minutes 31. Où le groupe laisse exploser une créativité inouïe, accompagnée d'une grande maîtrise technique, et mêlent en un patchwork sonore une multitudes de styles, dont le solide squelette est un Rock progressif festif, coloré, virevoltant et quelque peu... halluciné. Ainsi que le tissage de fines mélodies qui prennent corps après plusieurs écoutes attentives.
See What There Is (12'31) ouvre l'album sur des influences allant de DEEP PURPLE à YES. Alternent Rock progressif / Heavy progressif, cassures rythmiques, ambiances explosives et passages sereins. Guitares et claviers, orgue Hammond en tête, se cherchent et finissent par s'enlacer. La guitare illumine un solo magnifique, dynamique et harmonieux. Le chant clair de Therès est lui aussi explosif, énervé, voire plus ou moins agressif, habité par un petit grain de folie. Je pense ici aux chanteuses Moorea DICKASON (MoeTar) ou Saturne MEZZASALMA (THE WAY I AM).
Locked In A Lie (9'16) s'ouvre sur une longue intro. paisible et presque bucolique, puis s'enflamme soudainement au contact d'un Metal progressif puissant, ponctué de passages Jazzy / Funky et Rock progressif. Les sons de claviers peuvent rappeler SPOCK'S BEARD, et là aussi un long solo de guitare vient nous percuter le cortex ! Le final s'étire sur un piano / voix poignant, où Therés, après tant d'ardeur déployée, semble reprendre son souffle en posant calmement son chant.
The Magic Sun (8'37) est le titre le plus calme, où cohabitent Rock progressif actuel, Space Rock (les sons de claviers). Et Rock progressif psychédélique aux ambiances marquées de PINK FLOYD par les sons de guitares, la mélodie et les vocalises de Therés (dont le chant est pondéré) sur le final se rapprochant d'un The Great Gig In The Sky. La basse, les claviers et la guitare acoustique sont omniprésents.
I Still Breathe (11'52) débute par une atmosphère Country / western, puis comme les 2 premières compositions, s'en va galoper du côté des forces du Heavy / Hard / Rock progressif. Je retrouve les influences de DEEP PURPLE, notamment avec l'emploi bondissant des claviers sonnant 70's. De nouveau, la structure de la composition est fragmentée en passages puissants et plages calmes, un solo de guitare rugit, et ses passes d'armes avec les claviers sont nombreuses.
L'utilisation d'un bouzouki irlandais, de flûtes et d'un violon tout au long de cet album ajoute une touche celtique aux nombreux styles (et influences) entendues et évoqués jusqu'ici.
Cette chronique, maintenant publiée sur le site METAL INTEGRAL, est la 343ème issue d'un album d'un groupe venu de Suède, terre de nombreux délices musicaux et mélodiques. Merci MAD ARTWORK !
Ben
Date de publication : samedi 24 janvier 2015