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31/01/2015
Chapter 1
LEVEL 10
 
Le label italien Frontiers a le chic pour faire converger les talents vers une multitude de projets. Nième exemple, LEVEL 10 réunit des vétérans : le chanteur Russell ALLEN (SYMPHONY X, ADRENALINE MOB), le bassiste Mat SINNER (SINNER, PRIMAL FEAR), Alex BEYRODT (ex-PRIMAL FEAR, SINNER, SILENT FORCE...) et Roland GRAPOW (ex-HELLOWEEN, MASTERPLAN) aux guitares, Randy BLACK (ex-ANNIHILATOR, ex-PRIMAL FEAR...) et Alessandro DEL VECCHIO (SILENT FORCE, HARDLINE...) aux claviers. Bref, il y a du beau au départ de la course ! Cela dit, la qualité du résultat final n'est pas garantie par le pedigree de l'équipe. Je dirais même que ce procédé d'assemblage aboutit trop souvent à des albums bancals et médiocres.

Autant tuer le suspense immédiatement : LEVEL 10 sonne comme un authentique groupe et Chapter 1 s'avère un excellent album de Heavy Metal mélodique, se situant à la confluence du Hard Rock mélodique pour la limpidité des structures, du Heavy Metal allemand pour l'approche musculeuse et du Heavy Metal plus lyrique à la DIO. Certes extrêmement classiques et sans grande surprise, les compositions de Chapter 1 s'avèrent d'une efficacité redoutable, servies à la fois par les compétences immenses des interprètes mais également par une production tout à la fois très puissante et parfaitement limpide.

Outre les compétences flagrantes et d'ores et déjà avérées des participants, la réussite de cet album réside dans le fait que ce sont de véritables compositions qui sont proposées, et non seulement des exercices de style. Les structures sont entièrement tournées vers l'efficacité et constamment rehaussées par des mélodies imparables, très intelligemment arrangées de surcroît. Objectivement, certaines mélodies n'auraient pas déparé sur les grands albums de Hard mélodique ou d'AOR des années 80 ; l'intérêt étant qu'elles sont ici servies par un son plus épais, par des guitares autrement plus mordantes, par une approche foncièrement Heavy Metal.

Le principal reproche que l'on pourrait adresser à LEVEL 10 en l'état est son manque d'originalité. Cependant, la qualité intrinsèque des compositions et de l'interprétation, ainsi que la variété des registres abordés (du Heavy bien carré et cogneur à la ballade Heavy), transcendent cette réserve. Reste à espérer que ce projet connaîtra une longévité à qualité constante.
Alain
Date de publication : samedi 31 janvier 2015