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Chronique
THUNDERHEART - Night of the warriors

Style : Heavy Metal
Support :  MP3 - Année : 2015
Provenance du disque : Reçu du label
10titre(s) - 34minute(s)

Site(s) Internet : 
THUNDERHEART's OFFICIAL FACEBOOK

Label(s) :
Killer Metal Rec
 (15/20)

Auteur : 神の知恵
Date de publication : 02/04/2015
Une belle commémoration à la gloire des papys du hard rock et du metal
L’auteur H.G. WELLS a, semble-t-il, définitivement marqué les esprits avec son ouvrage, l’un de ses meilleurs soit dit en passant, intitulé « La Machine À Explorer Le Temps ». Surtout chez les musiciens. Et, plus particulièrement, chez les métalleux. En effet, ces derniers sont les plus friands de navigation temporelle. Nous avons bien entamé la deuxième décennie du 21ème siècle, ceci depuis plus de 5 ans maintenant, mais une certaine frange de l’armée des chevelus est restée bloquée dans une période s’étalant du début des années 70 à la fin des années 80, par goût et nostalgie mais aussi pour entretenir la mémoire de ces 20 printemps qui ont pour l’éternité imprégné les esprits en quête de puissance et de mélodie que les pionniers du heavy metal à l’ancienne ont su faire émerger de leurs esprits fertiles et de leurs cœurs enflammés par la passion pour leur art.

Ainsi, il n’est pas étonnant de voir évoluer, encore de nos jours, des formations mythiques telles que SAXON, ACCEPT, IRON MAIDEN, SCORPIONS ou bien TWISTED SISTER, qui ont littéralement révolutionné le monde de la musique dans sa globalité. Et il n’est pas surprenant non plus de croiser régulièrement des groupes plus jeunes, ayant grandi en écoutant les légendes vivantes que je viens de citer ci-dessus, désireux de leur rendre hommage en reprenant là où la période glorieuse du heavy metal made in Europe s’est arrêtée, c’est-à-dire juste au moment où le mouvement grunge a émergé de l’anonymat des rues de Seattle pour éclipser presque totalement la Vierge de Fer, ACCEPT et consorts. Ce passage à vide du heavy à l’européenne n’a pas pour autant empêché la jeune génération des metalheads trentenaires, dont je fais intégralement partie, de s’enivrer allègrement des perles que sont Run To The Hills, Balls To The Walls, Blackout, I Wanna Rock ou Screaming For Vengeance et de se repasser en boucle les monuments du metal que sont restés les Powerslave, British Steel ou Russian Roulette, pendant que d’autres jouaient les groupies devant Kurt COBAIN, Chris CORNELL et Layne STALEY.

Beaucoup de musicien(ne)s de mon âge ayant baigné dans la NWOBHM, le heavy teuton ou le hard rock de l’époque ont, pour la plupart, décidé de se lancer dans la propagation de la bonne parole métallique et d’honorer les stars telles que Steve HARRIS, Rudolf SCHENKER ou bien Biff BYFORD, avec leurs propres groupes. Récemment j’ai pu « parler » de COLOSSUS ou d’ANGEL’S REVENGE, aujourd’hui je peux aussi évoquer le cas des espagnols de THUNDERHEART, qui viennent tout juste de sortir leur premier opus, Night Of The Warriors, chez Killer Metal Records.

Le trio est né en 2013, lorsque Willy GASCON (ancien STEEL HORSE) et Ricardo LÁZARO (CALIBRE ZERO, ex-STEEL HORSE) ont réuni leurs expériences respectives dans l’optique de remettre au goût du jour le heavy metal des années 80 et le hard rock des 70’s avec un son plus contemporain et une certaine empreinte personnelle. La formation n’a été complète que quelques temps plus tard lorsque Javier GASCON, également guitariste au sein de WILD, a rejoint ses rangs. Cette alliance solide s’est rapidement mise au travail de composition pour débuter l’enregistrement de son premier album durant les deux mois d’été 2014 (juillet et août) aux Blue Cat Studios de Madrid. Celui-ci a été mixé par José IBANEZ dans les locaux des Monopolio Studios à Trujillo Alto (Puerto Rico) et masterisé par Brett CALDAS aux Tower Studios à Montpellier, dans l’Hérault.

Le résultat est plutôt décapant, même si je m’attendais à une production plus dynamique. Néanmoins, passée outre la petite déception sonique, je me suis rendue compte que ce disque est plutôt agréable à l’oreille, malgré cette impression vintage très prononcée que j’ai ressentie tout au long des 10 titres. Ce rendu est sympathique et permet aisément de faire un petit trip dans le temps d’environ 30 années en arrière. Après l’intro atypique et assez moderne, qui me rappelle énormément le Childhood’s End de MAIDEN, dans le thème musical proprement dit, ainsi que le Eyes Of The Tiger de SURVIVOR dans sa première partie, le groupe balance neuf autres morceaux assez vifs, quasiment incisifs, dans la droite lignée de ce que faisait MAIDEN sur ses 4 premiers LP, en y ajoutant une rythmique plus rapide interprétée à la double-pédale. Cet élément est plus que flagrant sur Show Them Our Fire, Killing My Fears et I Will Always Be There For You. Le reste suit une logique située plus en mid-tempo. Il n’y a pas de « tiroirs », mais les mélodies sont bien installées.

Le seul autre défaut présent, outre ce manque de dynamisme de la production, est la voix de Javier. Ce dernier reste dans une linéarité tonale quelque peu déroutante. Bon, c’est vrai que cette couleur vocale medium est la sienne. En même temps, un petit effort aurait pu être fait sur les aigus, afin de booster les compos à la manière d’un Paul DI’ANNO sur Killer, par exemple. L’album aurait certainement gagné en nuances intéressantes. Néanmoins, peut-être que cette alternance entre hard rock très burné et heavy metal mélodique exigeait ce peu de fluidité de la part de Javier. J’espère sincèrement, donc, que le trio saura rectifier le tir sur son prochain disque pour que celui-ci puisse se révéler plus brut de décoffrage et mieux géré vocalement. Toutefois, ce Night Of The Warriors est déjà une petite réussite en soi, ce qui n’est pas si mal, en fin de compte. Tout est fait, ou presque, pour que l’on se sente à l’aise pendant les 34 minutes que durent ce premier essai quasi-correctement transformé. Une bière à la main, un fauteuil moelleux, un salon assez grand pour ne pas vous péter le crâne dans votre séance de secouage de tignasse, un perfecto et un jean slim (comme sur la pochette explicite) et c’est parti pour un peu plus d’une demi-heure de plaisir auditif assuré. Et il n’y a même plus besoin d’un Doc BROWN à la masse ni d’une porte des étoiles qui pèse 10 tonnes pour vivre ce flash-back musical assez fidèle au heavy metal originel. Voilà, une nouvelle fois, une belle commémoration à la gloire des papys du hard rock et du metal qui ont gravé à tout jamais ces deux styles uniques dans les esprits grâce à leurs auras si particulières, emplies de mystère et de force positive.

Le 1er single, Rise Or Fall, issu du debut-album.



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