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02/06/2015
Endless forms most beautiful
NIGHTWISH
 
Après de nombreuses péripéties (départ de la chanteuse Anette OLZON, arrivée de Floor JANSEN, officialisation de Troy DONOCKLEY comme membre du groupe, un double album live, l'arrêt maladie du batteur Jukka NEVALAINEN et l'arrivée de son remplaçant temporaire (?) Kai HAHTO), NIGHTWISH nous livre son 8ème et très attendu nouvel album studio, intitulé Endless Forms Most Beautiful. Inspiré par Darwin et les sciences de l'évolution, Endless Forms Most Beautiful accueille le professeur Richard DAWKINS, un éminent biologiste de l'évolution, comme narrateur sur les titres Shudder Before The Beautiful et The Greatest Show On Earth.

J'attendais avec impatience cet album car le premier extrait Élan paru il y a quelques temps m'avait quelque peu laissé sur ma faim. Mais comme une hirondelle ne fait pas le printemps, un extrait ne fait pas un album. NIGHTWISH a placé la barre très haut pour ce nouvel opus. Le style qui a fait leur succès est toujours au rendez-vous, mais en étant encore et toujours en constante évolution.

Les nostalgiques du chant lyrique du NIGHTWISH de l'ère Tarja TURUNEN risque d'être déçus car Floor JANSEN n'utilise pas ce style sur l'album. Malgré son immense talent de chanteuse démontré sur le live Showtime Storytime, je trouve qu'elle est un peu bridée sur ce nouvel album. La surprise vient de la présence d'un deuxième chanteur masculin en complément de Marco HIETALA : Troy DONOCKLEY sur My Walden et Edema Ruh, apportant un note celtique, fraiche et réjouissante à la musique de NIGHTWISH. L'orchestre symphonique de Pip WILLIAMS est encore une fois au rendez-vous en tant que septième membre non officiel du groupe, mais néanmoins parfaitement intégré à l'ensemble.

Ce nouvel album marque le retour de la mise en avant des claviers et des guitares, avec quelques solos bien sentis comme dans Shudder Before The Beautiful, le magnifique Yours is an Empty Hope ou Endless Forms Most Beautiful. Les titres sont variés, alliant les morceaux atmosphériques (Our Decades in the Sun ou l'instrumental The Eyes of Sharbat Gula), à des ballades à l'influence celtique (grâce à Troy DONOCKLEY sur Elan et The Walden) et à d'autres beaucoup plus sombres et métal (Weak Fantasy, Yours is an Empty Hope). L'album se termine sur un morceau de 24 minutes : The Greatest Show on Earth, le seul morceau où Floor JANSEN chante un petit peu dans le style "opéra". Je trouve ce titre un peu ennuyeux car les parties instrumentales ressemblent à de la musique pour documentaires.

Endless Forms Most Beautiful s'apprécie de plus en plus au fil des écoutes. L'écriture des titres y est assez complexe avec des changements de rythmes, des contretemps et différentes atmosphères dans les différents morceaux. La batterie de Kai HAHTO est malheureusement un peu trop étouffée au mixage. Pour moi, cet album est le meilleur de NIGHTWISH depuis Once (2004), un léger cran au-dessus de Dark Passion Play (2006).

Les fans anciens et nouveaux de NIGHTWISH sont gâtés : la bonne fée marketing s'est penché sur le berceau de Endless Forms Most Beautiful car une bonne vingtaine de versions différentes de cet album sont disponibles. Faites votre choix ....

Tracklist :
1. Shudder Before The Beautiful
2. Weak Fantasy
3. Élan
4. Yours Is An Empty Hope
5. Our Decades In the Sun
6. My Walden
7. Endless Forms Most Beautiful
8. Edema Ruh
9. Alpenglow
10. The Eyes Of Sharbat Gula
11. The Greatest Show On Earth
Christian33
Date de publication : mardi 2 juin 2015