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Chronique
BLACKWELDER - Survival of the fittest

Style : Metal
Support :  MP3 - Année : 2015
Provenance du disque : Reçu du label
10titre(s) - 48minute(s)

Site(s) Internet : 
BLACKWELDER OFFICIAL FACEBOOK

Label(s) :
Golden Core
 (13/20)

Auteur : 神の知恵
Date de publication : 28/05/2015
Un album démonstratif sans émotions...
« Mais, qu’est-ce que vient faire un soudeur noir dans le monde du metal ? », me suis-je dit en voyant ce nom de groupe quelque peu surprenant. Etant d’une saine curiosité, je n’ai pas hésité à rechercher plus loin et, donc, à m’intéresser un peu plus à cette formation « nouvellement » constituée. Quelle ne fût pas ma surprise de voir que ses membres ne sont d’autres que Ralf SCHEEPERS (PRIMAL FEAR) au chant, Aquiles PRIESTER (ex-ANGRA) derrière le kit de batterie, Bjorn ENGLEN (DIO DISCIPLES, HELLION) à la basse et Andrew SZCUCS (SEVEN SERAPHIM) à la six cordes. Je me suis rendue compte que j’avais affaire à un « supergroupe », composé uniquement de musiciens reconnus mondialement qui ont décidé d’un commun accord en 2012 de se réunir pour prendre un peu de bon temps ensemble avant d’annoncer, deux an plus tard, la sortie d’un premier album rassemblant toutes les influences de chacun des participants.

Ainsi, le combo international à révélé il y a quelque mois que cet opus initial se situerait dans une veine heavy power mélodique progressif. Ce que j’ai personnellement pu constater de mes propres oreilles. Survival Of The Fittest est, effectivement, un brassage stylistique à la croisée des chemins entre divers genres métalliques, dont l’interprétation est parfaite. Mais, est-ce suffisant pour que ce disque soit intéressant ? Certes, la production est puissante, - ceci grâce au mixage millimétrique réalisé par Matt SMITH et au mastering dynamique de Anfinn SKULEVOLD -, et les ménestrels sont de sacrés virtuoses qui prennent réellement leur pied tout au long des 10 titres de cette galette. Malheureusement, pour qu’un album puisse être inoubliable il doit contenir une bonne dose d’émotions et, de ce fait, prendre aux tripes celui ou celle qui l’écoute. Et, étant très attachée moi-même à cette qualité, puisqu’ayant une sensibilité très développée, ayant personnellement un esprit artistique accru, il me paraît inconcevable qu’un enregistrement studio en soit dépourvu.

Survival Of The Fittest est, par conséquent, plus une démonstration du talent des zicos qu’une création destinée à donner la chair de poule. Cette rondelle fait la part belle à la grandiloquence mais omet complètement de distiller de la vie qui aurait permis d’apporter beaucoup de relief. Ainsi, l’impression qui est ressortie de mes multiples auditions était plus négative que positive. Les morceaux défilent à un rythme effréné sans que quelque chose ne se passe réellement. Il n’y a pas de bravoure ni d’âme dans cet album. C’est assez dommage, parce-que je conçois les « supergroupes » comme des projets parallèles dans lesquels il est possible de se lâcher complètement et d’exprimer des choses fondamentalement différentes de celles que l’on extériorise habituellement dans sa formation première, d’expérimenter et de découvrir de nouveaux horizons que l’on n’aurait jamais soupçonné. Ici, il n’y a rien de tout cela, le quartet n’ayant pas cherché à se fourvoyer dans des contrées inconnues. Visiblement, le combo a jugé plus judicieux de se contenter de rester dans ses acquis. Sauf qu’il n’a pas réfléchi à toutes les implications induites par sa décision de demeurer dans sa zone de confort. Quelle erreur !

Les quatre nous servent pêle-mêle du PRIMAL FEAR, du PAGAN’S MIND, du ANGRA, du MALMSTEEN...Si c’est pour agir de la sorte, ce n’est pas la peine de monter un groupe parallèle à sa formation initiale pour nous rejouer quasiment, à quelques détails près, la même musique. C’est tout à la fois assez risible et très déconcertant, même si le plaisir d’entendre la superbe voix de Ralf est là, ainsi que le fait de suivre l’exécution instrumentale de ses trois autres collègues. Par ailleurs, Survival Of The Fittest manque d’homogénéité : les chansons partent un peu dans tous les sens. Cette absence de ligne directrice ne permet pas d’apprécier intégralement cet assemblage de titres diffus. On part, par exemple, avec une compo orientée power metal, pour continuer sur du prog puis se retrouver avec du néo-classique, revenir à du power, repartir sur un mélange des trois genres, etc. Pour faire perdre la boule à l’auditeur, il n’y a pas meilleur moyen que de rendre complexe ce qui aurait pu être si simple au départ.

Entre nous, Survival Of The Fittest, quand bien même relativement divertissant, ne restera pas forcément dans les mémoires. Cependant, malgré les gros défauts de débutants (un comble !) présents sur cet album, il serait assez hypocrite de ma part d’affirmer que celui-ci est un gros navet, car quelques éléments lui sauvent la mise, tels que le son chaleureux, l’interprétation carrée du quartet, les menus, mais, néanmoins présents, changements de rythmes, les petits efforts divers parsemés maladroitement...Toutefois, je ne retiens pas grand chose de cet opus passablement barbant et répétitif, si ce n’est qu’il n’a pas été assez travaillé sur le fond. Quelques mois de plus auraient été sûrement salutaires et auraient permis à la formation de nous proposer un CD plus consistant, avec des idées sans aucun doute originales, comme nous aurions été en droit d’attendre. Comme quoi, comme je le disais l’année dernière dans ma chronique de Angels Of Apocalypse du projet TIMO TOLKKI’S AVALON, « rien ne sert de courir, il faut partir à point…et surtout arriver à bon port ». Encore une fois, des musiciens, faisant pourtant preuve d’ingéniosité dans leurs troupes respectives, ont confondu vitesse et précipitation dans l’euphorie du moment. Cela est bien dommage, car malgré les divers impairs ici présents, il y a bien un potentiel qui se dessine furtivement. Il faudra patienter jusqu’au prochain effort du « supergroupe » pour savoir si celui-ci aura un avenir étincelant ou si, au contraire, il s’éteindra graduellement pour ne rester qu’une énième formation à l’album unique. En ce qui me concerne, vu le niveau des membres du combo, j’ai bon espoir quant à une remise en cause salvatrice de leur façon de travailler et, conséquemment, quant à une sortie future plus réjouissante, chatoyante et innovante, moins ancrée dans les sphères déjà explorées par leurs propres clans.

Line-up :

Ralf SCHEEPERS (Chant)
Bjorn ENGLEN (Basse)
Andrew SZUCS (Guitare)
Aquiles PRIESTER (Batterie)

Détails techniques :

• La production a été réalisée par le groupe lui-même
• Le mixage a été fait par Matt SMITH (du groupe THEOCRACY)
• Le mastering a été initié par Anfinn SKULEVOLD
• La pochette est l’œuvre de Mario BOUFFIER (ayant déjà travaillé pour EXORCISM)

Premier single issus de l’album, la chanson Spaceman.

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