18 / 20
11/07/2015
Legio axis ka
PAVILLON ROUGE
 
PAVILLON ROUGE se forme en 2008 autour de MERVYN et YVH dans le but de créer un projet ambitieux mêlant Black Metal, Indus, Techno et atmosphères New Wave des années 80. Leur premier album, Solmeth Pervitine, sort en 2011 sur le label Post Apocalyptic Music et, grâce à son côté avant garde, reçoit un excellent accueil. Le groupe français tourne avec PSYGNOSIS, HIMINBJORG, SVART CROWN et THE CNK en Hollande.

Sur Legio Axis Ka, PAVILLON ROUGE pousse ses expérimentations plus loin. L’intro magnifique de Prisme Vers L’Odyssée pose rapidement le décor d’un univers stellaire et froid. Batterie industrielle en beat techno et synthétiseurs omniprésents constituent l’ossature de la musique sur laquelle viennent se greffer des riffs de guitare metal. Le rythme effréné et l’aspect éthéré, épique on peut dire, me fait penser à EMPEROR. La tension frénétique est rompue par un break narratif que je trouve génial : « La France est épuisée, elle est malade, elle a besoin d’un sang vif, d’ensoleillement ». Et oui, les textes sont écrits dans notre langue, j’apprécie vraiment cette démarche ! Tout commence donc plutôt bien.

L’Enfer Se Souvient L’Enfer Sait montre un côté plus sombre et violent. Sur Mars Stella Patria, Les Grenoblois parviennent à développer une atmosphère guerrière avec un chant martial à la RAMMSTEIN et une musique inspirée de DIE KRUUPS sans perdre toute notion de mélodie dans un refrain bien pensé. Un titre incontournable !

Un vrai chant Black Metal au service d’une musique futuriste et moderne, voilà la formule gagnante de PAVILLON ROUGE. Grosse puissance sonore avec ce mur de son technoïde (A L’Univers). Ambiance plus posée (belle partie de basse en début) sur le suivant Aurore Et Nemesis. Heureusement, Legio Axis Ka sait varier les tempos même si une impression de lassitude liée à cette structure hypnotique et répétitive peut parfois se révéler dans la durée.

Le très entraînant et dansant Droge Macht Frei et son refrain limite punk pourrait être livré en pâture dans une rave party. PAVILLON ROUGE bâtit en effet un pont improbable entre deux musiques extrêmes et stylistiquement opposées : Black Metal et Techno (Kosmos Ethikos). Bravo, moi ça me parle et ça me plaît beaucoup car les guitares ne sont jamais très loin ! L’opus se termine par une superbe "outro" en fin de titre.

Après plusieurs écoutes, mon avis demeure le même sur cet album, que j’estime de très bonne qualité, ma note reste donc bien réfléchie. J’ajoute que l’artwork du disque colle parfaitement avec le contenu sonore.

Un talent certain, une production au top, avez-vous déjà dansé sur du Black Metal ? A découvrir d’urgence.

E. SHULGIN : basse
YVH : chant, guitare
MERVYN : guitare, électronique
KRACILLAG : chant
SORTHEI : batterie (en concert)
NOCTUS
Date de publication : samedi 11 juillet 2015