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13/07/2015
Water for thirsty dogs
TRACER
 
Au fil de ses premières productions discographiques, le trio australien TRACER a vu sa réputation s'affirmer dans l'hémisphère nord. Pour appel, le précédent opus, El Pistolero, avait tout de même été produit par Kevin SHIRLEY, producteur de IRON MAIDEN, BLACK COUNTRY COMMUNION, AEROSMITH, DREAM THEATER, THE BLACK CROWES, JOURNEY, Joe BONAMASSA... bref, pas vraiment le type qui bosse avec n'importe qui !

Longtemps affublé d'une étiquette Stoner-Desert Rock, le trio la transcende largement avec Water For Thirsty Dogs. Si le goût pour les rythmiques rebondies, les riffs gras et obsédants et les lignes de basse rondelettes demeure, le groupe a développé un son qui excède les limites du genre. On peut dorénavant parler de Classic Rock. Les structures des compositions confinent au classicisme, avec un rendu rythmique et mélodique maximal. La plupart des refrains s'incrustent durablement dans le cortex cérébral de l'auditeur qui, de surplus, prend son pied avec ces riffs nerveux et ces rythmiques solides mais mobiles. Ajoutons que les compositions sont suffisamment variées pour que l'écoute de l'album s'avère réellement agréable.

Atout majeur, le chant puissant et nasal du guitariste Michael BROWN amène fréquemment la musique de TRACER dans des eaux inattendues, à savoir celles du grunge. On pense à ALICE IN CHAINS, mais aussi à la nonchalance laconique de Kurt COBAIN.

Alors, quand le classicisme et l'efficacité maximale donne un résultat aussi réjouissant, pourquoi attendre de l'innovation ? Autant suivre la trace...
Alain
Date de publication : lundi 13 juillet 2015