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11/10/2015
Guilty as sin
GIRLSCHOOL
 
Il était temps! Le 13 novembre prochain, soit deux jours avant de se produire sur la scène du Zénith Paris La Villette en ouverture de SAXON et MOTORHEAD et plus de 7 ans après la publication de Legacy, leur dernier véritable album studio paru en 2008, les copines de GIRSCHOOL nous livrerons Guilty As Sin, leur 13ème album produit par Chris TSANGARIDES.

Sont-elles toujours aussi énervées? Oui, et l'on retrouve presque tout au long de cette grande demi-heure (en fait 34' toutes petites minutes) le son et l'esprit qui ont permis à GIRLSCHOOL de s'imposer comme un des fers de lance de la mythique NWOBHM. L'agressivité des guitares et la hargne des vocaux rageurs et/ou hargneux renouent avec cet esprit revanchard et couillu d'antan.

Débutant sur les chapeaux de roues avec Come The Revolution et Take It Like A Band - deux morceaux directs et explosifs - Guilty As Sin prend un tournant narquois (et propose un final qui fera chanter en concert) et un virage plus léger avec Treasure. Seulement... Awkward Position est raté, les chœurs tapant à côté de guitares guère convaincantes. GIRLSCHOOL revient toutefois à la charge avec une version enlevée du méga tube des BEE GEES, Staying Alive. Si le message est clair ("on est toujours présentes"), on peut se demander ce que cette reprise vient faire ici si ce n'est grappiller quelques minutes alors qu'il restait encore beaucoup de place pour un vrai cd... Elles se rattrapent quelque peu avec Perfect Storm et son refrain qui m'évoque Pat BENATAR, mais l'ensemble ne surprend guère. Pas plus que les accents pop de Painful, morceau pourtant entraînant. Heureusement, les filles retrouvent la gnaque avec le simple Night Before et sa batterie rentre dedans, mais Everybody Loves (Saturday Night) conclue cet album dans un esprit 60's qui lorgne du côté de QUEEN et We Will Rock You.

Mi figue,mi raisin... 10 titres dont seule la reprise atteint les 4', une première partie efficace, une seconde qui réserve peu de surprises, ce Guilty As Sin arrive certes à point pour justifier de fouler les planches de nouveau (la dernière tournée de GIRLSCHOOL célébrait les 35 ans du groupe) mais est-il suffisant pour remettre nos écolières favorites sur la rampe du succès? Les mots "Peut mieux faire, doit persévérer", ça vous évoque quelque chose? On est dans ce même cas de figure.
metalmp
Date de publication : dimanche 11 octobre 2015