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07/11/2015
Desecrator
AMBUSH
 
En 2014, nous avions chroniqué la premier album de cette formation suédoise, Firestorm (lire ici : cliquez ici). En 2015, l'écoute de son successeur Desecrator suscite exactement les mêmes réflections. A savoir que ces jeunes loups pratique un Heavy Metal direct et carré, dont les tables de la loi ont été fixées à la fin des années 70 par JUDAS PRIEST et par RIOT (pour le versant plus Hard Rock). Le mimétisme est absolument frappant, les musiciens et le chanteur de AMBUSH maîtrisant à merveille leur sujet. Les guitares alternent les riffs secs, les plans jumeaux et les solos concis. La section rythmique va droit à l'essentiel, sans verser dans le matraquage stérile. Et le chant d'Oskar JACOBSSON reprend le type de phrasé qu'affectionnait Rob HALFORD antan, son timbre un brin nasillard dérapant de manière contrôlé dans les aigus ; à ceci près que le vocalise suédois propose des intonations plus chaudes que son illustre prédécesseur.
Qui plus est, ils bénéficient d'une production limpide et puissante, contrairement à l'immense majorité des formations qui, à la toute fin des années 70 et au tout début des années 80, pratiquèrent de Heavy Metal imparable ; évidemment, la force de frappe de AMBUSH n'en paraît que décuplée.

Qui plus est, les Suédois s'y connaissent en matière de composition, chaque titre étant profilé de manière à être le plus efficace possible : pas de fioritures, rien que de la rythmique simple mais accrocheuse, rehaussée par des mélodies efficaces. Du point de vue stylistique, on notera la présence accrue de titres mid-tempo, à mi-chemin entre Heavy mélodique et Hard classieux. Dans ce contexte de classicisme absolu d'où les innovations sont absentes, cette alternance de compositions Heavy bien nerveuses et de titres plus nuancés permet une écoute exempte de lassitude.

En résumé, si vous cherchez à toute force le futur du Heavy Metal, ignorez AMBUSH et son Desecrator. Par contre, cet album est on ne peut plus conseillé aux nostalgiques du Heavy à la mode 80's et aux jeunes fans de Metal qui veulent découvrir un style ancien et fondateur sans avoir à se farcir les productions faiblardes d'époque. Maintenant, je vous laisse, il faut que je retrouve mon pantalon en spandex et ma cartouchière. A plus...
Alain
Date de publication : samedi 7 novembre 2015