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25/11/2015
The transcendence
HONEYMOON DISEASE
 
Au vu de la photographie de pochette, on est tenté de s'esclaffer tant le côté vintage est ici surjoué : on est immédiatement transporté dans les années 70. C'est bien simple, le bassiste (sur la droite) ressemble à un musicien de FOGHAT et le batteur (sur la gauche) est le fils naturel de Rudolf SCHENKER ! Les plus facétieux ne manqueront par de faire le rapprochement avec un autre groupe suédois qui fut composé de deux femmes et de deux hommes (indice : le nom de ce groupe était composé de deux lettres répétées chacune deux fois, j'attends vos réponses). Le dress code tee-shirts jaunes et jeans bleu foncé (accessoirement, les couleurs de leur pays natal) achèvera de faire sourire.

A vrai dire, pour apprécier HONEYMOON DISEASE à sa juste valeur, rien de tel que de se concentrer sur sa musique, ce qui devrait demeurer l'essentiel. En l'occurrence, les onze compositions de ce premier album renvoient elles aussi à des influences remontants aux années 60 et 70. Ici, il n'est question que de Rock concis (la plupart des titres tournent autour des trois minutes), porté par un sentiment d'urgence mais jamais exempt de mélodies contagieuses.

Il y a tout d'abord ces riffs tendus, à la Keith RICHARDS (ROLLING STONES), qui créent une tension instantanée. Mais les guitares d'Acid et Jenna, les deux amazones du groupe, savent travailler en parfaite complémentarité, leurs exercices de duettistes intenses et passionnés rappelant immanquablement les grandes heures de THIN LIZZY. Leurs travaux sont fort énergiquement soutenus par des lignes de basse tendues (ah, le son claquant de la Rickenbaker !) et par le tricotage trépidant du batteur ; cette section rythmique très mobile impulse une foutue dose d'énergie dans chaque morceau, avec à la clé un sentiment d'urgence qui dynamise des compositions pourtant fort classiques. On évolue dans des schémas très convenus du Rock'n'Roll mais cette vitalité fondamentale emporte tout sur son passage. En cela, on comprend pourquoi HONEYMOON DISEASE a commis une reprise du Neat Neat Neat des DAMNED sur un de ses singles !

Et puis, HONEYMOON DISEASE possède un authentique talent pour enrober toute cette belle énergie de mélodies qui, à défaut d'être inventives, s'imposent immanquablement dans votre cortex cérébral. Mélodies servies tant par les guitares que par le chant de Jenna, clair, bien modulé, très plaisant. Dans ces parties vocales, il y a tout un héritage Pop qui se révèle, au meilleur sens du terme, mêlé à la hargne du Rock primal. Les mannes de Suzi QUATRO, des RUNAWAYS et de Chrissie HYNDE (PRETENDERS) peuvent sans souci être évoquées.

Sans innover le moins du monde, HONEYMOON DISEASE synthétise le meilleur des STONES, du Punk, des PRETENDERS, des HELLACOPTERS (qui eux-mêmes se posaient un peu là en matière de références assumées !), de Hard Rock 70's (KISS et THIN LIZZY), voire du Glam Rock. C'est chaleureux, fougueux et cela réchauffe le cœur.

Vidéo de Gotta Move : cliquez ici
Vidéo de Higher : cliquez ici
Alain
Date de publication : mercredi 25 novembre 2015