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13/03/2016
Rise above the meadow
GREENLEAF
 
Depuis son premier EP paru en 2000, le gang suédois de Stoner GREENLEAF a publié cinq albums et en rajoute aujourd'hui un sixième. On peut donc parler de vétérans qui maîtrisent parfaitement les codes d'un genre très codifié et galvaudé.

Comme sur les albums Nest Of Vipers (2012) et Trails And Passes (2014), la nature est mise à l'honneur sur l'illustration de pochette. Et ma foi, les animaux représentés symbolisent assez bien le Stoner pratiqué par GREENLEAF. Ainsi, on trouvera des rythmiques épaisses comme des pattes d'ours (A Million Fireflies, Golden Throne, You're Gonna Be My Ruin), des riffs grondants comme un plantigrade au sortir d'hibernation. Mais aussi des ambiances plus sinueuses et tout aussi menaçantes (Howl, Levitate And Bow part 1 & 2), à l'instar de l'impressionnant serpent qui ceinture le rocher.

Enfin, et pour en terminer avec les comparaisons animalières, GREENLEAF sait se montrer aussi léger et lumineux que les lucioles qui batifolent au-dessus des autres animaux. Car au fil des ans et des productions, GREENLEAF a appris à diversifier son écriture et à travailler ses arrangements.
Fort heureusement, le groupe s'éloigne souvent de la stricte orthodoxie Stoner pour adopter des sonorités plus variées, lorgnant du côté du Classic Rock, mais aussi parfois franchement psychédéliques. Pour sa part, le chant d'Arvid JONSSON, un peu nasal et distancié, nuancé et expressif, évite tout poncif du type grondement et agressivité faciles. En la matière, les amateurs de QUEENS OF THE STONE AGE ou des RIVAL SONS trouveront leur compte de mélodies entêtantes !

Écoute après écoute, on découvre des nuances, des détails, même au sein des compositions les plus directes de prime abord. Sans renier un souci d'efficacité, le groupe sait aérer et enrichir ses compositions, livrant avec Above The Meadow un album extrêmement plaisant, dont le pouvoir d'attraction croît au fur et à mesure. Ultime précision, la production et le mixage s'avèrent absolument impeccable : le son est puissant mais limpide, la force ne dissimulant jamais les subtilités nichées un peu partout.

Vidéo de Howl ici : cliquez ici
Alain
Date de publication : dimanche 13 mars 2016