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Crise d'adolescence ?
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Môman Lita is back avec un nouvel album solo ! Le fan qui se trouve en face d'une nouvelle création est (souvent) déjà en résonance avec l'artwok proposé. Ce dernier, fortement connoté par les années 80' ici est, pour ma part, vraiment décevant ! Je ne sais pas si, comme aux grandes années des majors une équipe marketing a planché sur le sujet mais je n'aime pas ! Nous ressortir ce qui ressemble plus à une publicité pour une marque de cigarettes, de whiskey et d'une laque à 2 balles fait un peu (beaucoup ?) suranné en 2016 non ? A l'intérieur Môman Lita pose habillée « lookée 80' » et nous envoie un double « Fuck Off » dans la pose… Ridicule ? Môman, du haut de ses 58 étés serait-elle en train de nous faire une crise post adolescence ? La question se pose non ? Les photos intérieures sont toutes à son honneur, c'est bien normal et je ne suis pas sûr qu'elles soient toutes très récentes… Quelques photos des artistes qui ont accompagné l'artiste en studio sont aussi proposées. L'occasion pour Lita de nous envoyer un nouveau doigt d'honneur… Pfiu !!! Voilà, je m'attendais donc à du nouveau matériel sonnant comme dans les années 80' et je peux affirmer que le packaging vend parfaitement le produit musical ! Après avoir exploré plus de modernité en 2012 avec l'excellent Living Like A Runaway, Lita redescend de trois « Fucks », heu étages et c'est bien dommage ! Quitte à refaire du 80', autant essayer de retrouver le niveau de ses années dorées non ? Pourtant, passé une ridicule introduction, force est de constater que cette excellente chanteuse, guitariste, compositrice et aussi productrice a encore quelques belles mélodies, quelques riffs tranchant, quelques soli finement ciselés à écrire. En tout cas, constante de l'album, un excellent mixage de Billy GAAL et une production réussie et un peu mat de Lita herself ! Côté compositions, le début de l'album est formidable. Le titre en duo avec Jeff SCOTT SOTO est vraiment excellent et s'intitule Where Will I Find My Heart Tonight. Très beau début ! Killing Kind qui suit reste dans cette logique de qualité, d'intelligence d'écriture. Le clavier sonne divinement (David ERIN), la mandoline de Dave NAVARRO est un régal, bref, la grande Lita brille de 1000 feux sur un mid-tempo qui balance vraiment bien ! War Of The Angels nous propose ensuite une ballade dense et passionnante… Hormis l'introduction de l'album à 3 "Fucks", heu, balles, ce début d'album mérite à mon ouïe un bon 18/20 ! Vous l'avez déjà compris, la suite me laisse pantois. Même si je retrouve ici ou là quelques bons passages à l'intérieur des titres, un riff par là, un soli par ici, la basse bien ronde des Billy SHEEHAN, Gene SIMONS ou Greg BABUSHIO, l'ensemble m'ennuie. Le cover de Jimi HENDRIX Little Wing, même s'il est là pour nous rappeler que Lita est une guitariste émérite ne me paraît guère utile sur un nouvel album de LITA FORD ! Comment voulez-vous améliorer ce qui est parfait ? Une prise de risque certes fort bien maîtrisée par l'artiste, mais l'original se suffit à lui-même non ? Gene SIMONS offre un Rotten To The Core sympathique sans pour autant me faire décoller. L'instrumentale On The Fast Track ne présente rien d'intérressant, les mélodies tombent à plat et même le titre le plus (et seul) rapide de l'album Anything For The Thrill reste bien classique en fin d'album. Comment expliquer que le duo de compositions formé par Lita et Michael Dan EHMIG n'aient pas réussi un album à l'image des trois premiers titres ? Je ne l'explique pas... Voilà, les guitaristes Bruce KULICK, Joe TAYLOR et Blues SARACENO, le batteur Rodger CARTER et Robin ZANDER et Rick NILSON (pour les choeurs de l'excellent Killing Kind) sont passés au studio pendant que Lita se faisait plaisir à enregistrer cet album ! Plus que moi à l'écouter, hormis 3 titres sur 11… Vous l'avouerez, c'est bien peu…
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