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11/05/2016
Dakota
SAMAVAYO
 
Depuis la première partie de la décennie 2000, les Berlinois de SAMAVAYO ont multiplié les sorties, avec pas moins de cinq Eps, deux albums et un split. C'est en configuration réduite à un trio que la formation propose son troisième opus au long cours. SAMAVAYO s'est vu accolé l'étiquette Stoner mais il faut d'emblée préciser qu'il ne s'inscrit pas dans la grande course à l'épaisseur propre à la famille Stoner Metal. Au contraire, il privilégie des formats assez directs et une architecture sonore plutôt claire et dépouillée, relevant plus du versant Rock du Stoner.

Puisant aux sources premières du Stoner, SAMAVAYO développe un tropisme relatif à KYUSS dans ses moments les plus accessibles (si tant est que cette formation l'ait jamais été !). Il y a tout d'abord le chant, en registre clair, parfois légèrement éraillé, un peu tremblant mais parfaitement modulé, sans se risquer à des prouesses vocales. Ensuite, forcément, on retrouve ces rythmiques tendues, où riffs de guitare et section rythmique sont étroitement collés et réitèrent les motifs de manière presque obsédante. Rien que de très classique mais c'est tout à fait maîtrisé et passionnément asséné.

SAMAVAYO rehausse ce cadre établi grâce à des mélodies prenantes et à des structures plus complexes qu'il n'y paraît de prime abord. D'origine iranienne, le chanteur fait même usage de sa langue natale, le farsi, sur le titre Arezooye Bahar, créant une sonorité inédite et bienvenue. Ouverture d'esprit qui se confirme avec le titre en japonais, Kodokushi, et un autre en Inuit, Iktsuarpok.

Au final, on apprécie cet album pas révolutionnaire, mais porté par une écriture ingénieuse et par une interprétation généreuse. Jetez une oreille : cliquez ici
Alain
Date de publication : mercredi 11 mai 2016